29e dimanche de l'Eglise le 22 octobre
« Maître, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ... » Les Pharisiens étaient sûrs de leur coup.
La flatterie est largement utilisé pour séduire et manipuler quelqu’un !
Voilà en ouverture un bel avertissement qui nous oblige : nous devons trouver un équilibre entre garder le silence et trop parler. Comme F de S. recommande: « Oui, parlez peu et doux, peu et bon, peu et Simple, peu et rond, peu et aimable. » « J'approuve bien le peu parler, ... sans mélancolie ni artifice ! » XXI. 57
La question des pharisiens semble anodine : « Maître, est-il permis oui ou non de payer l’impôt à César ? »
Si Jésus répond oui, il passera aux yeux des juifs pour un collaborateur.
S’il répond non, il sera dénoncé aux romains comme un rebelle, et résistant.
Deuxième avertissement au passage : mettre quelqu’un au pied du mur, l’obliger de choisir son camp : pour ou contre ... est désastreux, destructeurs !
Ce comportement manipulateur, ce chantage émotionnel le prive de pouvoir choisir et le rabaisse.
Jésus demande alors qu’on sorte une pièce de monnaie frappée à l'effigie de l'empereur.
Ce geste de la pièce qui passe de main à main induit plus le partage que le rejet !Il ne peut y avoir de confusion avec l’agent et ce qu’il représente, ce à quoi il sert, ceux à qui il est destiné.
Voilà déjà une invitation à partager et faire la part des choses, rendre à César et à Dieu ce qui leur revient…
Sur les pièces de monnaies romaines il y eut jadis l’image des divinités, puis l’effigie de l’empereur !
« Alors cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? »
Il s’agit de distinguer, discerner : qui sera mon idole, qui vais-je me décider de suivre ?
Les idoles ont leurs effigies, mausolées, devises, galeries… qui amusent ou abusent le peuple !
Certes les idoles ne manquent pas au top 50 des vedettes.
Mais l’une efface l’autre on ne peut même plus laisser leur effigie jaunir sur le mur de nos chambres !Pourtant il me semble que nous manquons d’idoles = d’icône d’Evangile !
Nous manquons de ces visages d’hommes et femmes, qui ose s’exposer, pour le bonheur de tous et provoquent à suivre et amplifier le travail de l’Evangile. Il nous manque des penseurs, des êtres libres, qui nous offrent des repères, et nous transmettent cet héritage…En un mot nous ne manquons pas des rois, ni de prêtres, mais bel et bien de prophètes !
Lorsque Jésus dit « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? —
Il nous regarde et nous demande de qui nous, nous sommes l’effigie, de quelle devise nous nous réclamons ?
Il pense à son Père, ce Dieu invisible. L’amour seul le révèle.
Il est comme une encre sympathique à qui il faut mettre un peu de citron ou de chaleur pour le faire paraitre !
Le révéler, car il est là, discret silencieux.
Rendre à César ce qui est à César c’est s’acquitter de l’impôt juste et ainsi contribuer à la vie de la société.
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu c’est aller au-delà des signes visibles de notre monde et de son organisation.
C’est pendre de la hauteur, prendre de la profondeur et vivre d’une vie qui réveille suscite et fait jaillir l’Amour….
Par cette Eucharistie, unis au Christ, nous faisons retour au Père.
Nous nous ressourçons comme vivante image de Dieu
Nos engagements sociaux, politiques, spirituels remontent jusqu'à Dieu dans cette offrande.
Évangile (Mt 22, 15-21)
En ce temps-là,
les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler.
Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode :
« Maître, lui disent-ils, nous le savons :
tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens.Alors, donne-nous ton avis :
Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
Connaissant leur perversité, Jésus dit :
« Hypocrites !
Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? »
« Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »
Ils lui présentèrent une pièce d’un denier.
Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? »
Ils répondirent : « De César. »
Alors il leur dit :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Vendredi 27 Octobre 2017