La journée folle de Capharnaüm

4è dimanche du Temps de l'Eglise

En cette page de Saint Marc, nous  plongeons dans une journée type de Jésus à Capharnaüm
au service de la mission pour enseigner et guérir.
 Que se passe-t-il donc à Capharnaüm en cette folle journée ?

- La présence de Dieu n’est pas enfermée ni dans le temple, ni dans la synagogue, ni dans l’Eglise :
Jésus parcourt tous les lieux que nous traversons plus  ou moins dans la vie: autant d’espaces sacrés !
Voilà une bonne nouvelle mais aussi une grande exigence : c’est ainsi que se répand la bonne nouvelle.

Ici il n’est pas question de laïcité étroite qui coupe le monde en deux : un pseudo  espace privé et un censé  espace  public !  Il y a un espace de vie pluriel empreint de diverges marques : celle de la prière, celle de la vie sociale, celle de la vie intime !

•    le matin à la synagogue - espace de vie religieuse.
•    à midi en la maison espace de l’intimité, de la vie personnelle et familiale.
•    le soir même, à la porte de la ville -espace de la vie sociale-

Aujourd’hui concentrons-nous sur ce matin à la synagogue et laissons  à dimanche prochain le temps d’envisager les autres lieux !

La synagogue - espace de vie religieuse- est ce lieu où l’on se rassemble pour écouter la parole,
la méditer et prier, chercher les chemins de Dieu. Avec ses disciples, Jésus enseigne et guérit.

Puissions nous faire retentir ce passage de l’Evangile sur la vie concrète de notre Eglise …
L’Eglise qui est la nôtre ici et aujourd’hui à St germain du Lac !

-Comment demain la Bonne nouvelle pourra-t-elle encore courir, dans les églises, les maisons et les places de nos lieux de vie en ces bords du Lac et abords de la montagne ?
 
-Comment l’Eglise compte sur  notre motivation à vivre de cet Evangile, aujourd’hui…
…lorsque nous sommes présents au repas de la parole et du pain de Vie, ou  pas !
…lorsque nous ouvrons nos yeux à toutes détresses, ou pas !
…lorsque nous prenons soin des étrangers des malades et des exclus, ou  pas !
…lorsque nous est inspiré le geste et la parole qui conviennent quand nous nous trouvons en face du frère seul et désemparé, ou  pas !
Cette page d’Evangile que nous venons de méditer est un appel… et un guide !
L’Eglise qui est la nôtre ici et aujourd’hui est en souffrance car elle n’est pas  encore en pleine possession de ses moyens,  mais soyons confiant que cela se réalisera car le Seigneur Dieu
« fera se lever au milieu de leurs frères un prophète comme Isaïe ;
il mettra dans sa bouche ses paroles, et il leur dira tout ce que Dieu lui prescrit.
Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que le prophète prononcera au nom de Dieu,
Dieu lui-même demandera des comptes !

Alors puisse, comme au soir de la Cène, chacun des pencher vers le Seigneur et lui dire :
« Serait-ce moi  Seigneur ? »

Cela se réalisera car le Seigneur Dieu, comme St Paul  -sans vouloir nous tendre un piège-
aimerait nous voir libres de tout souci et s’attacher en premier lieu à Lui !
Ce qui compte est cette rencontre avec le Seigneur ressuscité qui transforme en ardent missionnaire !

Autrement dit ne pas se laisser submerger par les soucis et les angoisses du monde !
Ce qui veut dire que dans la vie chrétienne, il n’y a pas de place pour l’égocentrisme.
Laïc ou religieux, mariés ou célibataires  toute et tous nous  nous cherchons  à plaire à Dieu !
Si tu es prêtre, tu ne pourras plaire à Dieu sans prendre soin d’un peuple à qui  tu  a été donné
Si tu es marié, tu ne pourras plaire à Dieu sans prendre soin de celle ou  celui  à qui  tu  a été donné
Bien que plaire au Seigneur et plaire à son époux ou à son épouse, ou plaire a celles et ceux avec qui nous  sommes en chemin n’est soit pas nécessairement conflictuel ou incompatible !

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Évangile (Mc 1, 21-28)

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. – Acclamons la Parole de Dieu.  

Dimanche 4 Fevrier 2018

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