Carême , une durée à endurer. ?

dimanche 18 février 2018 dimanche, 1ère Semaine de Carême

On pense facilement que le carême est une durée !
40 jours marqués par une morose idée de pénitence suite à la dérive du péché ! Mais ce n’est pas tout fait cela…
D’abord le Carême n’envisage pas l’obscur mais la clarté, non la dérive mais la direction précise et choisie !
Le carême ce n’est pas cendre mais parfum de vie intérieure d’où va renaître chacun de mes gestes extérieurs !
Redonner  le parfum du Saint Chrême qui nous a marqué au jour du Baptême, contre toutes les puanteurs morales, le Carême nous propose contre la mort : d’embaumer !
Comme jadis le peuple hébreu a engé une traversée du désert 40 ans durant pour atteindre la terre promise,
nous engageons 40 jours pour faire grandir le désir de Pâques !
Les  40 jours de Jésus au désert sont intenses de vie et de combats ; Jésus nous rejoint, il vit aussi la tentation, le combat contre Satan, i.e. contre tout ce qui se met en travers de nos chemins et de nos vies !
Lui il demeure avec Dieu et il ne ressort du  désert que  pour prendre le relais de Jean le Baptiste !
Mais on ne peut réduire le Carême à une durée. Une durée à endurer.
L’accent n’est pas mis sur les  40 jours mais sur le 40ième  jour, l’issue des 40 jours,
40ième jour qui n’est pas Pénitence mais Récompense : Pâques !
Il y a donc, pour le chrétien une  tension vers un évènement festif !
Cette tension se passe derrière la porte de sa maison, dans le secret pour retrouver le bon sens.
Un temps où l’on s’assoit ! Un huis clos ! Une mise en  quarantaine volontaire pour affiner sa relation à l’Evangile,
concentrer sa puissance créatrice, réinscrire ses gestes dans la manière de Christ !
Rien de spectaculaire ! Tout est ordinaire !
Au mieux, un arc apparaîtra au milieu des nuages, pour se souvenir de l’alliance qui est entre nous et Dieu.
Pour un monde où les eaux ne se changeront plus en déluge qui détruit tout être de chair.
Le Carême se sont 3 fleurs de l’agir chrétien: Jeûner, prier, partager.
A force de dégainer nos cartes de crédits et de voir les billets sortir des murs, disparaît progressivement, la dimension symbolique et relationnelle de la transaction. L’objet convoité nous fait oublier qu’il m’est donné par des mains qui travaillent, luttent et aiment…
Alors  Jeûner c’est « creuser ! » ou  avoir un creux !
Il  ne s’agit pas de ne pas acheter, de ne pas consommer,
mais de ne pas oublier de marchander -non pas pour quelques économies -
mais pour considérer la personne avant le produit ! Pour  établir une relation une écoute.
Vous voyez bien tout est prière !
A ce propos nous déversons des tonnes de  prières pour notre prospérité terrestre et pour mille autres raisons… Repus de prières, la fatigue nous gagne, et aussi le sentiment que Dieu ne répond plus à nos appels !
Dieu serait-il gavé de nos prières comme jadis il était écœuré par les sacrifies de viandes grasses ?
Alors  prier, au  carême, consiste  à  faire une rupture du rythme qui conduit nos vies vers la performance qui  éblouit à l’excellence de l’ Amour ! Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais vous montrer une voie par excellence. 1 Corinthiens 12 : 31
C’est l’hymne  à l’Amour  qui suit  cette remarque de  Saint Paul 1 Corinthiens 13 : 1
Au carême, ma prière dit à Dieu : « Je t’entends, tu peux compter sur moi, sur ma parole et mon « bon »  geste !
Mon bon geste de l’aumône : il n’est pas un geste libératoire : j’ai fait mon obole je suis quitte !
Mais au carême, l’aumône, consiste à donner de « son » essentiel,
s’approcher de la pauvreté pour quitter la sphère des « possédants », pas seulement donner mais se donner !
Oui  donner de soi, dans la vie quotidienne, à mon conjoint, à mes enfants, à mes proches.
Être avec eux, dans l’acceptation de leurs défauts qui parfois m’incommodent et m’énervent,
dans le consentement de leurs silences qui semblent absences, indifférences et qui m’indisposent !
D’être dans la confiance qu’eux aussi  sont  dans  cette démarche de pénitence, de retournement du cœur...
Par dessus tout le carême c’est le secret : … pas simplement pour un moment de silence,
mais parce que l’amour est pudeur.  Il est trop grand pour s’étaler à la façon des magazines people !
Que le carême soit pour chacun, le temps où les pensées de Dieu deviennent mes pensées !

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Évangile (Mc 1, 12-15)
Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Vendredi 23 Fevrier 2018

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