dimanche 1er Avril Jour de Pâques
La semaine sainte a été intense, une des plus belles semaines de l’Eglise.
Comment déjà ne pas remercier celles et ceux qui ont osé tracer un chemin dans cette semaine sainte pour nous amener ici ce soir, pour Exulter de joie, en cette nuit de résurrection et rendre gloire au Christ lumière du Père !
Entre le Vendredi Saint mort de Jésus et sa Résurrection à Pâques, il y a 40 heures :
comme il y eut 40 ans de désert avant une terre promise !
Et ce fut 40 h de “vide” où nous avons cherché en vain l’absent du Samedi saint !
En nos églises à la Croix dévoilée et nue nulle Eucharistie n’a été célébrée !
Ce jeûne de l’Eucharistie est levé ce soir, - et nous y sommes- car la nuit est tombée et le feu crépite pour qu’éclate dans cette nuit qui ouvre à dimanche, la splendeur de la Résurrection !Nous voici à Pâques i.e. de passage, entre absence et nouvelle présence !
Le tombeau est là, dans un jardin carré, délimité par quatre coins, quatre parois,
il y a là dans ce tombeau vide de presque tout, juste un linceul, rangé définitivement, un grand drap à quatre côtés qui a libéré le corps du supplicié !
La pierre ronde et lourde roulée, ouvre un tombeau vide; comme pour dire, « circuler il n’y a rien à voir. »
Seule une parole brève de deux hommes aux vêtements éblouissant, rompt le silence du matin, pour en écho, courir les siècles: « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?Alors une présence nouvelle se dessine par quatre acteurs au rendez vous d’un tombeau vide.
Trois sont déclarés et indentifiables et un, reste silencieux comme le tombeau.
Il y a d’abord Marie-Madeleine: elle arrive au tombeau à la pierre roulée, elle « s’enfuit » retrouver les apôtres.
Alors Pierre s’élance, il court ; pas assez vite pour arriver le premier, mais avec assez d’élan pour rentrer dans le tombeau en premier !
Jean court aussi, il court même plus vite et arrive au tombeau le premier mais il n’entre pas, lui qui a du souffle : il vit et il crut !Il crut quoi ? Il crut que le quatrième acteur (l’absent du samedi) est ressuscité !
Nouvelle présence à laquelle il va falloir s’accoutumer !
« Alléluia il est Ressuscité, il est vivant » : ce cri se propage encore aujourd’hui !C’était le premier jour de la semaine, à un moment où il y a hésitation entre ombre et lumière , entre immobilité de la mort et course de vie !
Nous sommes au premier jour de la semaine, de bonne heure, à la fraîcheur petit matin : n’est-ce pas le bonheur du premier matin du monde ? Et il en faudra pas mal encore de matin pour que la Résurrection nous habite !
C’est incroyable : « Il est Ressuscité, Il est vivant ! »
On parle bien parfois de résurrection, lors d’un retour inattendu à la santé ou quand s’offre à nous un rayonnement à une nouvelle vie ? Mais croire à la vie après la mort, envisager une sorte de retour de la mort à la vie... c’est bien plus compliqué !
S’il n’y a guère que 13% des catholiques qui déclarent croire en la résurrection, les récits évangéliques nous montrent des disciples désemparés à la mort ce celui qu’ils suivaient !
Et rapidement ils font l'expérience que cette mort n'était pas la fin pour Jésus qui au contraire leur redevenait présent, d'une autre façon.
Pour exprimer cette expérience ils emploient plusieurs expressions simples, saisies dans l’expérience quotidienne qui seront traduites par un seul mot « ressusciter » ou « résurrection : "Jésus a été réveillé d'entre les morts", " Il a été relevé " « Il est monté vers le Père", « Il est dans la gloire du Père"
Non pas une gloire, comme une personne célèbre, mais comme pris dans la splendeur, l’éclat, la majesté de Dieu, il n’a fait qu’n avec les hommes il ne fait qu’un avec Dieu !
Place à la Vie !
C’était le premier jour de la semaine, un début qui évoque la naissance, l’émergence de la vie sur cette terre.
La fin de ce récit se termine par, « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ! »
Nous voici à une nouvelle naissance, résurrection, émergence et plénitude de la vie en Dieu !
Alléluia ! Croyons ensemble !
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24, 1-12
Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.'« Alors elles se rappelèrent ses paroles.
Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.
Dimanche 1 Avril 2018