Troisième dimanche de Pâques : Dimanche 15 avril
« C’est vous qui êtes mes témoins ! »
Alors une timidité nous retient !
Pourtant ce jour ce sont des lycéens en mini camp à l’Ermitage qui vont prendre la main sur la parole.
La foi en la résurrection ce n’est pas facile
La foi ne se résume pas par quelques formules !
Elle passe par les mains et les pieds, par la parole osée, par le Corps et le Sang mangés.
Tous nous nous sommes des témoins. Merci d’être aujourd’hui pour nous, des « Transmetteurs de la Parole !1 :............ Chaque dimanche l’Évangile est introduit par ces mots : « En ce temps là... »
« En ce temps là... » c’est comme si on disait : « Il était une fois ! »2-............... C’est vrai que l’Evangile se raconte, mais elle n’est pas un conte !
3 :............. « En ce temps là » semble ne renvoyer à aucun point de repère chronologique !
De plus cette expression moderne est synonyme de « dans le temps, autrefois... »
2 - Comme si l’Evangile était « d’avant-guerre », et pas proclamée pour ici et aujourd’hui !1 : En ce temps là... c’est aussi en fait, dire : « Eh ! Vous vous souvenez ? »
C’est faire mémoire : rendre présent ce qui est passé, pas un simple souvenir mais envisager ce qui était, hier, qui est, aujourd’hui et maintenant : totalité du temps, c’est le temps de Dieu !4 :.............. Nous devrions dire : « Alors que les disciples rentraient d’Emmaüs, ils racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons, ce qui s’était passé sur la route... »
2- Et qu’est-ce qui c’est donc passé sur le chemin ? Trois arrêts !1 :.............. Le 1er arrêt des disciples, est désespérance et questionnement : cela correspond au moment du doute.
Quand les disciples d’Emmaüs sont rejoint par Jésus -qu’ils ne reconnaissent pas et qui les interroge sur leur tristesse - ils s’arrêtent net disant : « Tu es bien le seul de Jérusalem à ne pas savoir ce qui c’est passé ! »3 :............ Les deux disciples sont empêchés de le reconnaitre : manque de confiance, manque d’estime en soi, en les autres. Voilà un instant où on ne sait plus à quoi, à qui nous pouvons vraiment faire confiance.
4 :............ C’est un moment qui se produit souvent, on se pose un milliard de questions sur notre vie, sur notre foi...
Le doute est un moment compliqué » comme pour les disciples qui ne reconnaissent pas Jésus car quelque chose en eux les empêche d’y croire.
Le doute est une période plus ou moins longue qui permet d’en ressortir plus fort une fois que l’on retrouve confiance. Notre foi en ressort grandie et plus intense.1 :............Le second arrêt
Lui est normalement au bout du chemin avec une invitation qui retentit : « Reste avec nous ! »
C’est là que s’opère la reconnaissance, grâce à cet accueil, à une relation, au jeu de la rencontre, de l’hospitalité !
3 :............Un troisième arrêt
C’est le lieu de la bénédiction et pain rompu, de la confiance revenue de la foi et de l’estime
Un moment qui permet aux disciples de dire: « C’est bine vrai , il est Vivant, il est ressuscité.
Aussitôt ils repartent... la bonne nouvelle éclate. On la crie toujours aussi fort depuis 2000 ans..2 : L’évangile est marqué des ces trois temps d’arrêt .... pour chaque fois mieux repartir.
1 :............Une pause dans notre vie, est certainement un futur nouveau départ.
Il faut donc être patient, attendre que ça aille mieux, et il faut avoir la joie !
Chaque arrêt permet donc de bonnes choses, finalement !2 :...........Et cela nous aide à faire évoluer notre foi, notamment grâce à des moments comme le mini camp à l’ Ermitage, les messes tapis, et tous les temps forts de l’aumônerie qui nous aident à prendre confiance et à renforcer notre foi : Tout cela redonne de l’élan et tous ces arrêts permettent de redémarrer sur de meilleures bases !
2 : Voici que Jésus a fait des pieds et des mains pour qu’on le reconnaisse...
Cela passe par les gestes, le toucher, l’odorat, l’ouïe, et même le repas.
1 :............Avant tous le reconnaissaient. C’est nouveau pour lui de devoir se justifier.
Le Seigneur a vraiment l’intention de se faire reconnaitre... ce n’est pas juste un test.
Jésus doit prouver quelque chose physiquement pour que les disciples n’arrêtent pas d’y croire.
Ils doivent arrêter d’être tristes.
3 :............Être triste, c’est humain... on a peur, peu d’entrain... le grand mot de Jésus pour nous rassurer c’est :
« N’ayez pas peur » « La paix soit avec vous »... ne cherchons nous pas cette paix quand nous avons peur... que nous ne sommes pas bien... que nous sommes tourmentés.
L’évangile commence par la paix (la paix de la nuit de noël : la gloire de Dieu) ... et finissent par la paix du matin de Pâques.2 : La final de l’évangile ce jour est aussi en trois temps :
* D’abord il y a le rappel que Christ a souffert : crucifié, mis à l’épreuve !
* Puis le temps de la résurrection : le tombeau est ouvert !
* Et enfin il y a la conversion : la parole de Jésus nous fait disciples, témoins !4 :............ Son message nous est confié aujourd’hui à nous tous.
Nous sommes des témoins car des personnes nous relatent et nous expliquent la vie de Jésus
et nous choisissons d’en parler des fois.
Nous pouvons aussi être créateurs de témoins en relatant les histoires de la bible qui nous ont été contées.
Nous pouvons aussi être des témoins quand nous racontons à nos parents les textes vus à l’aumônerie et qu’on leur donne nos commentaires faits sur ces textes.
Ils peuvent donc se faire leur version des textes dans leur tête.1 :............ L’homélie préparée hier matin, ce temps m’a beaucoup plu.
Une chose m’a marqué ... la phrase autour des mains et des pieds... faut-il en faire des mains et des pieds ?
On peut le comprendre et l’interpréter de deux manières différentes.
On peut se dire que cette expression veut dire « qu’il faut en faire beaucoup pour arriver à un but »
ou bien « faire beaucoup de choses et même un peu trop, comme un caprice !»2 : Pour moi, je l’interprète comme « en faire beaucoup pour défendre et arriver à un but précis ».
3 :............ Mais c’est vrai qu’il m’est souvent difficile de parler de l’aumônerie à mes amis.
J’ai peur de leur réaction de ce qu’ils peuvent penser. Je ne parle pas souvent de ma religion.
Un jour où je vais à l’aumônerie et que l’on me demande ce que je fais ce soir, je réponds... j’ai musique.2 : Que c’est beau de dire que découvrir Jésus avec d’autres c’est une musique,
même si l’on n’arrive pas à bien expliquer ce qu’est l’aumônerie, ni ce qu’elle représente pour soi.
même si l’on n’ose pas affirmer sa croyance.4 :............ Nos cœurs et nos yeux sont-ils ouvert chaque jour à l’amour de Dieu à sont appui, son soutien,
percevons-nous les signes de sa présence ou sommes-nous incapables de les reconnaitre.1 :............ Nous sommes tous des témoins.
Sans m’en rendre compte j’ai souvent témoigné, en parlant de l’aumônerie et de la religion aux autres.
Même si je pense ne pas avoir toujours convaincu, j’ai quand même essayé.3 :............ Témoigner pour quelque chose que l’on aime c’est vraiment différend que de témoigner par obligation !
Par exemple J’ai plusieurs fois été appelé pour être témoin au collège pour dire à la CPE ce qui s’était passé mais je n’ai pris aucun plaisir à le faire alors que je prends du plaisir à expliquer aux autres ce qu’est l’aumônerie, là je défends mes idées, j’y mets du cœur pour convaincre l’autre, et ça change tout.4 :............ Devenir témoin dans un monde qui change, une société qui évolue...
Les textes eux ne changent pas.
On peut alors se dire que c’est à nous d’évoluer et de modifier notre comportement et notre façon de penser
pour comprendre et « revisiter » ces textes.1 :............ Et puis nos moments les plus heureux ne font-ils pas de nous des témoins de Dieu.
Le témoin pourrait être un flambeau, une lumière, que chaque homme devrait se donner au fil des années pour ne jamais éteindre le feu et le soleil qui brille dans nos cœurs.
Évangile (Lc 24, 35-48)
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux,
et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement.Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »
Dimanche 15 Avril 2018