Ce Jésus, vous ne devriez pas le laisser faire ?

dimanche 10 juin 2018 10ème dimanche du Temps de l' Eglise

En ce temps-là !

 

Une nouvelle fois cette manière d’ouvrir l’évangile est désastreuse !
Ce temps-là, en Marc 3, c’est le temps où Jésus redescend juste de la montagne,
Il vient d’appeler ses douze disciples, et le voilà de nouveau à Capharnaüm, "à la maison", celle de Pierre où il était comme chez lui.

C’est ici à Capharnaüm :
- qu’il entre dans la synagogue pour chasser les démons, un jour de sabbat !
- qu’il apporte la guérison à la belle de Pierre pris d’une fièvre
- qu’il accueil, guérit et enseigne sur la place publique !
- qu’il mange avec les pécheurs et même embauche un collecteur d‘impôts !  

Evidemment ça jase dans tout le pays !
On prend ses proches à partie : "Vous ne devriez pas le laisser faire"...
Tant et si bien que ses frères ses proches, ses cousins passent à l'action ...
"Il a perdu la tête !" Il ne va quand même pas continuer à jeter le discrédit sur toute la famille !

Cela me rappelle une histoire vraie. Un jour un prêtre venu d’un diocèse presque voisin soulevait dans des rencontres un tel enthousiasme qu’on le réclamait ...
Jalousie ou inquiétude, en tout cas un confrère prêtre voyait cela d’un mauvais œil : tout de même il est quand même un peu trop prophète !
Peut-on sérieusement reprocher à un chrétien d’être un peu trop prophète selon la dignité reçue au jour du baptême !

"Oui Jésus a perdu la tête !" il finira par perdre tout le reste, les mains et les pieds bref la vie !

Il a perdu la tête c'est ce que l’on dit parfois aussi d'un chrétien quand il se met à vivre l'Évangile de Jésus.
Y a-t-il dans notre vie, dans nos espérances, dans nos désirs et projets ce petit grain de folie évangélique qui nous fait ressembler à Jésus ?
 
C’est le côté un peu fou du chrétien … à envisager la vie du beau et bon !
Optimiste et Espérance mais toujours avec les 2 pieds sur le terrain
et les deux mains dans le pétrin !

Autrement dit ne rien garder dans les mains,
aller sur les chemins avec la hâte du voyageur, sans cesse en route, en exode, en exil,
pour vire les visitations sans chercher le repos

Il est un peu fou de chercher d’abord le règne d’Amour de Dieu plutôt que notre règne !
Un peu fou d’avoir faim de l'Esprit plutôt que soif de confort.

Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien :
parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes,
ni de gens puissants ou de haute naissance.
Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ;
Si Jésus est fou alors cessons de prier le Seigneur, de nous donner des saints »
Osons prier ainsi :
« Seigneur, donnez-nous de vrais fous, comme ton Fils ! »

De la première lettre de Paul aux Corinthiens 1, 26-31

 

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Évangile (Mc 3, 20-35)
En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Dimanche 10 Juin 2018

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