tension entre union et séparation !

dimanche 7 octobre 2018 27 ème dimanche du Temps de l' Eglise

Un jour à l'aumônerie je demandais à des sixièmes de me dire la liste des sacrements, vint naturellement le mariage, suivi immédiatement du ... divorce !

 

Devant ces textes souvent choisis lors des mariages, nous nous focalisons et sur le mariage et le divorce,
Deux mots qui ne sont pourtant pas inscrits dans les textes de ce jour !
Je vous propose alors de garder deux mots de l’Evangile, en tension et attention : union et séparation !
 
I- Mais tout d’abord arrêtons-nous à Genèse 2, 18 : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »
Au fil de ce week-end des jeunes de l’aumônerie la Rencontre de Thonon ont pris un peu de hauteur à St Germain pour préparer leur confirmation.   Alors « est-il bon ou non que l’homme soit seul. ? »
(.......)

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » ... Ce n’est pas uniquement une question de mariage !
Il nous faut bien voir que c’est une affirmation anthropologique essentiel :
l'être humain est, par nature, un être social. Il a besoin de relations. Il n'est pas bon qu'il soit seul...
On dit qu’un mal de notre temps est la solitude, malgré toutes nos technologies !
Cela pourrait bien être la conséquence de l’individualisme croissant.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »  ...ce qui veut dire que la vie chrétienne ne peut être une succession de messes hebdomadaires mais davantage un ricochet de fraternité, de solidarité, de service mutuel...

II- Envisageons l’union ! Un mot qui dit peut-être mariage, mais élargissons et parlons d’Alliance !
Le Seigneur dit : 'Il n’est pas bon que l’homme soit seul.'  car l'homme est fait pour vivre l'Alliance, avec Dieu et avec les hommes et femmes de son temps ; pas seulement avec son homme ou sa femme !  Et Dieu que c’est long, que c’est dur pour faire l’unité : il y a toujours une rancune, une rancœur, une rançon en embuscade !  

Nous sommes  renvoyés à la création, à la source de l'Alliance  entre Dieu et l'humanité !
Dieu tel le potier  in-forme, « donner une forme" à l’homme, - met l'homme en forme, pour qu'il soit debout !
Dieu généreux, insuffle son souffle de vie en l’homme pour qu'il soit vivant.
Eve est créée à l’égal de l’homme, ish et isha, Homme/femme,
avec la force de la racine commune qui unit , avec la radicalité de leur différence qui sépare !

II – Venons au second mot : « séparation » :
 " L'homme quittera son père et sa mère, mais ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Que nous dit l’évangile de ce jour qui se construit non sur enseignement à propos du mariage
mais sur une tentative de déstabilisation de Jésus !
C'est un piège, une machination pour falsifier : une adultération qui consiste à fabriquer du faux.
Pour y voir plus clair Jésus renvoie ses interlocuteurs dans le contexte de la création qui ne se réalise jamais sans séparation !
Tel, un sculpteur qui laisse tomber autour de lui les copeaux de bois, au fur et à mesure que son œuvre trouve un visage !
L'unité se fait en la séparation et diversité; à condition de quitter la source pour devenir à son tour source, en se liant, en s’attachant : en faisant alliance!

L’exigence évangélique consiste en l’unité et en la fidélité des couples bien sûr mais comporte la même exigence en toutes nos alliances même les plus simples qui nous arrivent sans que nous les ayons choisis !  
L'exigence de l'évangile nous confronte au défi de l'amour, largement au-delà du cercle conjugal,
même quand il est mis à mal dans l'épreuve douloureuse des indifférences, des éloignements et des ruptures !

Oui le « un » (unité, communion, être ensemble…)  passe par la relation qui se construit nécessairement  dans les tensions des départs; des séparations nécessaires, où s’enracine l’altérité !
L'unité se fait d'abord, par le fait que je suis l'enfant de quelqu’un -y compris de Dieu,- c'est irréversible et je suis appelé à mon tour à engendrer et créer !
Même la relation à  Dieu qui dans la bible est Père et Mère s’origine dans cette tension.
Jérémie va vivre sa relation à Dieu et au peuple vers qui  il est envoyé, dans cette  forte tension :
« va … pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir ... mais va … pour bâtir et planter. »

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10, 2-16)
En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,

 

que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa fe

4 octobre 2015
 27ème dimanche du Temps Ordinaire
Un jour à l'aumônerie je demandais un jour à des sixièmes de me dire la liste des sacrements, vint naturellement le mariage, suivi immédiatement du ... divorce !
Devant ces textes souvent choisis lors des mariages, nous nous focalisons et sur le mariage et le divorce,
Deux mots qui ne sont pourtant pas inscrits dans les textes de ce jour !
Je vous propose alors de garder deux mots de l’Evangile, en tension et attention : union et séparation !
 
I- Mais tout d’abord arrêtons-nous à Genèse 2, 18 : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »
Au fil de ce week-end des jeunes de l’aumônerie la Rencontre de Thonon ont pris un peu de hauteur à St Germain pour préparer leur confirmation.   Alors « est-il bon ou non que l’homme soit seul. ? »
(.......)

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. » ... Ce n’est pas uniquement une question de mariage !
Il nous faut bien voir que c’est une affirmation anthropologique essentiel :
l'être humain est, par nature, un être social. Il a besoin de relations. Il n'est pas bon qu'il soit seul...
On dit qu’un mal de notre temps est la solitude, malgré toutes nos technologies !
Cela pourrait bien être la conséquence de l’individualisme croissant.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »  ...ce qui veut dire que la vie chrétienne ne peut être une succession de messes hebdomadaires mais davantage un ricochet de fraternité, de solidarité, de service mutuel...

II- Envisageons l’union ! Un mot qui dit peut-être mariage, mais élargissons et parlons d’Alliance !
Le Seigneur dit : 'Il n’est pas bon que l’homme soit seul.'  car l'homme est fait pour vivre l'Alliance, avec Dieu et avec les hommes et femmes de son temps ; pas seulement avec son homme ou sa femme !  Et Dieu que c’est long, que c’est dur pour faire l’unité : il y a toujours une rancune, une rancœur, une rançon en embuscade !  

Nous sommes  renvoyés à la création, à la source de l'Alliance  entre Dieu et l'humanité !
Dieu tel le potier  in-forme, « donner une forme" à l’homme, - met l'homme en forme, pour qu'il soit debout !
Dieu généreux, insuffle son souffle de vie en l’homme pour qu'il soit vivant.
Eve est créée à l’égal de l’homme, ish et isha, Homme/femme,
avec la force de la racine commune qui unit , avec la radicalité de leur différence qui sépare !

II – Venons au second mot : « séparation » :
 " L'homme quittera son père et sa mère, mais ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Que nous dit l’évangile de ce jour qui se construit non sur enseignement à propos du mariage
mais sur une tentative de déstabilisation de Jésus !
C'est un piège, une machination pour falsifier : une adultération qui consiste à fabriquer du faux.
Pour y voir plus clair Jésus renvoie ses interlocuteurs dans le contexte de la création qui ne se réalise jamais sans séparation !
Tel, un sculpteur qui laisse tomber autour de lui les copeaux de bois, au fur et à mesure que son œuvre trouve un visage !
L'unité se fait en la séparation et diversité; à condition de quitter la source pour devenir à son tour source, en se liant, en s’attachant : en faisant alliance!

L’exigence évangélique consiste en l’unité et en la fidélité des couples bien sûr mais comporte la même exigence en toutes nos alliances même les plus simples qui nous arrivent sans que nous les ayons choisis !  
L'exigence de l'évangile nous confronte au défi de l'amour, largement au-delà du cercle conjugal,
même quand il est mis à mal dans l'épreuve douloureuse des indifférences, des éloignements et des ruptures !

Oui le « un » (unité, communion, être ensemble…)  passe par la relation qui se construit nécessairement  dans les tensions des départs; des séparations nécessaires, où s’enracine l’altérité !
L'unité se fait d'abord, par le fait que je suis l'enfant de quelqu’un -y compris de Dieu,- c'est irréversible et je suis appelé à mon tour à engendrer et créer !
Même la relation à  Dieu qui dans la bible est Père et Mère s’origine dans cette tension.
Jérémie va vivre sa relation à Dieu et au peuple vers qui  il est envoyé, dans cette  forte tension :
« va … pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir ... mais va … pour bâtir et planter. »

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10, 2-16)
En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,

 

que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
 

mme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
 

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