Dimanche 20 janvier : 2ième diamnche du temps de l'Eglise
Au mariage de Cana on a l'impression qu'il y a tout pour une noce réussie !
On doit l’épisode de « Cana » en Galilée à des jeunes mariés qui ont manifestement invités à leur noce, bien du monde !
Parmi les invités la mère de Jésus et son fils Jésus avec ses copains (ses disciples)
Voilà pour les invités de marque !
Il y a aussi serviteurs, maître du repas, et le marié qui supervise ! Et plein de gens qui ont bien bu !Mais il vint à manquer de vin ! Le vin qui fait en rêver !
Vous connaissez ses déclinaisons mythiques, Petrus, Chambertin, Corton, Saint-Estèphe, Saint-Emilion et la litanie pourrait être très longue.
Le vin est compagnon de nos tables quotidiennes, comme le pain,
ou particulière, il scelle nos alliances.
Finalement le Vin assure le lien entre les Dieu et l’homme, il concerne les liens entre les hommesIci en ce récit nous sommes envoûtés par ce vin venu de l’eau transformée :
une obsession, au risque de louper le divin !Les deux mots clés sont prononcés : un manque et une transformation
1 C’est le premier signe de Jésus ! Un manque !
Pourtant le vin est à l’image du feu il est l’enjeu du premier miracle de Jésus par son manque !
Nous aurions pu nous attendre à un signe vital majeur
Mais le vin n’est pas essentiel à la vie comme l’air, la terre ou l’eau, le pain.
Le manque de vin ne menace pas la vie à tel point d’en compter une telle quantité : 600 litres !Par contre le manque de vin menace la fête et la joie ! Serait-ce une noce où la joie va manquer ?
Une noce qui met en jeu la réputation du marié imprévoyant ! Inquiétant pour madame...
S'il manque du vin, il manque aussi le marié : nulle part durant les noces il ne parle de son amour pour celle qu’il aime !
Et il manque même la mariée : personne n’a vu la mariée… ni sa robe, ni de cérémonie ! Rien du tout !Il manque une jarre ; il n’y en a que 6, pleines d’eau, de cette eau qui purifie !
6 est le chiffre qui indique ce qui n’est ni complet ni achevé.
Ce qui manque c’est la septième jarre, 7 marquant l’état de ce qui est complet et achevé.2 C’est là que nous sommes conviés par la purification de passer du manque à la transformation
Fini le temps de la purification. Voici venu le temps de la communion.En fait ce mariage ressemble à tout sauf à un mariage !
Non allons devoir dépasser le cycle répétitif et réducteur de l’impur au pur pour entrer dans la communion, le « sans-limite de Dieu » ! la transformation est radicale !Alors aux noces de la vie qu’est le vivre ensemble quel est le vin qui me manque, et qui manque à mon voisin, par-delà qui manque à l’autre d’un autre monde ?
Les doléances qui tracent des manques peuvent s’écrire avec des mots tels que vérité, justesse, justice, proximité, foi, confiance, respect, tolérance, non-violence ...
Oui en fin de compte que devons-nous changer, mieux, transformer dans notre temps pour que les manques qui contrarient la joie de vivre soient comblés ?
Quel est ce vin nécessaire à notre joie évangélique ?L’étendue de cette question interpelle la grandeur du peuple : c’est à chacun de se laisser toucher par cette question, sans attendre des réponses d’un autre, ou des autres, mais misant sur des réponses envisagées, travaillées, réfléchies et osées ensemble ! Bon temps !
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Évangile
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée » (Jn 2, 1-11)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a appelés par l’Évangile
à entrer en possession de la gloire
de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche 20 Janvier 2019