Dimanche 03 février : 4ième dimanche du temps de l'Eglise
L’Évangile de ce jour est curieux, comme une histoire inachevée : sans moral, sans fin !
« Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. »
Alors nous voilà convié à l’Évangile de Jésus-qui-passe !Résumons en deux phrases, la première et la dernière
« L’évangile, c’est aujourd’hui qu’il s’accomplit.» « Passant au milieu Jésus allait son chemin. »Jésus passe au milieu ... Il sait que ce qu’il dit se fera ! Qu’il sera rejeté et il le sera.
Aussi il sera écouté et il le sera, sinon nous ne serions pas là aujourd’hui !
Il est bien le fils de son Père : « Dieu dit et cela réalise ! »3 espaces retiennent notre attention : synagogue - colline - chemin -
La Synagogue, c’est « une marche l’un vers l’autre », c’est une « réunion », le lieu de rencontre des Juifs là où retentit la parole de Dieu ! Une bonne nouvelle !
La bonne nouvelle qu’annonçaient les prophètes ces hommes au « métier de bouche ! »
- Isaïe reçoit d’un envoyé de Dieu à même ses lèvres une braise ardente car le prophète est rempli de la Parole pure et brûlante.
- Dieu a avancé la main sur Jérémie pour lui toucher les lèvres et ainsi lui mettre l’eau à la bouche, lui donner goût de la Parole !
Sur notre chemin aujourd’hui la question est posée : pouvons-nous tous être prophètes ?Mais la Bonne nouvelle annoncée aux pauvres cela dérange !
Être frère de Christ engage mais dérange : alors la Bonne nouvelle tourne au cauchemar !
Les gens de la Synagogue sont déçus de voir que les étrangers, les autres...
semblent mieux considérés qu’eux-mêmes... cela s’appelle parfois de la jalousie !
Alors instantanément ils rejettent Jésus et ne comprennent pas que ‘le plus de bonheur’
demande de s’associer et devenir prophète avec Lui !
Ils attendaient tout de Jésus sans mettre la main à la pâte !
Nous connaissons bien cette formule magique que nous laissons parfois traîner au milieu de nos prières universelles : « Seigneur, fais que ... »
Alors les gens de la Synagogue ont fini par lui dire : « fiche nous la paix ! »
Alors Jésus passa au milieu d’eux et eux était furieux !Nous voici rendu au second lieu la colline : ce lieu d’où l’on voulait précipiter Jésus !
Mais le géographe nous dit qu’il n’y a pas de colline escarpée à cet endroit-là ! cela viendra en son temps sur l’autre colline au Mont Calvaire, où Jésus sera un jour précipité à terre, anéanti, enseveli ... N’est-ce pas ici au tombeau ouvert en pleine terre, que s’ouvrira un Chemin, celui de la Résurrection ?Jésus alors se remet en Chemin : ce troisième lieu privilégié de Jésus qui désire aller ailleurs vers d’autres sa mission est pour tous : universelle !
Je ne peux pas me garder « mon Jésus » pour moi tout seul !
Et partager ses amis ce n’est quand même pas facile, du tout !Sur notre chemin aujourd’hui la question est posée : pouvons-nous tous être prophètes ?
Les prophètes parlent à temps et contre temps pour appeler
• la lumière dans les ombres de la vie,
• la liberté dans les chaines de la vie,
• la paix partout ! Vivre la Paix !« La Bonne nouvelle consiste à ouvrir les bras à l'étranger, l’accueillir, mieux encore que celui que l'on connait déjà.
Engager une nouvelle connaissance, de nouvelles relations avec quelqu'un de nouveau...
N'est-ce pas là un bon exemple de paix entre les peuples ?
La fraternité commence là : une amitié qui grandit, des liens qui se créent, une harmonie croissante, tout autour de chacun de nous pour une famille plus grande, plus unie ! »
Et pourquoi pas tout simplement de maison en maison comme le Carême nous y invitera cette année !-----------
Évangile Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs (Lc 4, 21-30)
Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé,
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :
‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ »
Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche 3 Fevrier 2019