Dimanche 24 mars : troisième dimanche de Carême
Que dit l’évangile ce matin ?
.... et voilà un crime politique et un fait divers.
Rien ne changera sur la terre des hommes .... (T 111 de nos chants Michel Scouarnec/Jo Akepsimas)
Tu parles de l'affamé, là-bas, que défigure la misère.
Tu parles de l'immigré, là-bas, qui doit quitter son coin de terre.
Tu parles du condamné, là-bas, que les tyrans font disparaître.
Tu parles de l'opprimé, là-bas, qui doit se soumettre et se taire.
Tu parles du prisonnier, là-bas, qui ne peut plus voir la lumière.Lorsque quelque chose ne tourne pas rond, nous éprouvons un malaise !
Et devant tous ces événements qui font l’actualité et qui sont remplacés par d’autres le lendemain,
qui d’entre nous n’a jamais éprouvé un ras-le-bol, colère, incompréhension, révoltes, larmes ?Lorsque quelque chose ne tourne pas rond, nous nous disons pourquoi, quel sens à tout cela ?
Lorsque quelque chose ne tourne pas rond, on a tendance à vouloir chercher un coupable.
La tour qui s’effondre ce doit être à cause de l'architecte ou l'entrepreneur véreux !
Quant à ces Galiléens, ils sont morts car leur conscience devait être lourde de péchés !
« Mais qui est responsable de tout ce malheur : l’homme ? L’autre ? Dieu ?
« Mais qui est responsable de tout ce malheur ? » : Dieu !Jésus ne nous parle pas du mal, ni d’où il vient.
Mais il nous livre une parabole : « un figuier au milieu d’une vigne ! »
Un figuier resté stérile malgré tous les soins qu’il a reçus.
Mais un figuier auquel, jusqu’au bout, on donne toutes les chances de vivre et produire les fruits !
Cette parabole envisage la mort ou la vie !
Il y a la mort du massacre, il y a la mort des gens écrasés par la tour, et il y a la mort annoncée de ce figuier !
D’un côté des morts brutales et violentes, d’un autre côté une mort lente, repoussée le plus loin possible, après avoir tout essayé.Après avoir tout essayé ? Reprenons notre chant T 111 complet cette fois
« Rien ne changera sur la terre des hommes... si la justice meurt entre nos mains. »
La Justice !
La justice des hommes, d’abord comme garante du vivre ensemble !
Mais aussi la justice née de la conversion.
La sentence de Jésus est brutale et sans détour.
« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière »En enfin Jésus nous fait toucher du doigt que s’occuper de la culpabilité des autres est stérile,
et qu’il vaut mieux considérer sa propre culpabilité, dont il est possible de sortir par la conversion.A ta porte n'oublie pas celui qui meurt de faim.
à ta porte n'oublie pas celui qui n'a plus rien.
à ta porte, n'oublie pas celui qui ne dit rien.
à ta porte, n'oublie pas celui qui n'est plus rien.
à ta porte, n'oublie pas ton Dieu qui tend la main.--------------------------
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 13, 1-9)
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens
que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
Jésus leur répondit :
« Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs
que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même.
Et ces dix-huit personnes
tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole :
« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier,
et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron :
‘Voilà trois ans que je viens
chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas.
Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’
Mais le vigneron lui répondit :
‘Maître, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas.’ »
– Acclamons la Parole de Dieu.Dimanche 24 Mars 2019