...Il se jeta à l’eau.

Troisième dimanche de Pâques

Sur le bord de la mer de Tibériade, au lever du jour,
Jésus se tenait sur le rivage, nous voici ce jour en poésie au bord du lac !

 « Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé ! » [Lamartine]

Et sur cette rive lacustre une voix retentit : « Venez manger. »

Si la pêche de nuit a été vaine
la pêche du petit matin après avoir jeté à nouveau le filet est telle qu’ils n’arrivaient pas à tirer tant de poissons !

Sur cette scène eucharistique il y a le poisson en abondance
Le poisson --signe des premiers chrétiens--  
l’Ichtus en grec préfigure qui préfigure tous ceux qui se reconnaissent en Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur

Sur cette scène eucharistique il y a le pain et l’eau !
De quoi nous rappeler le miracle de l’eau changée en vin
Ici les poissons sont abondants comme le vin l’était à Cana !  
Alors qu’à Cana ce sont les serviteurs qui apportent l’eau,
alors qu’à la multiplication des pains un enfant lui apporte du pain des poissons ...
Ici c’est Jésus qui apporte à bout de bras, au bord de la rive signifiant ainsi l’alliance de l’humain et du divin !

Cette image merveilleuse est troublée par deux événements !

D’abord par la reconnaissance de Jésus par Jean -le disciple que Jésus aimait- qui dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
La logique serai davantage de poser les vêtements pour se jeter à l’eau plutôt que de s’habiller !

Mais le jeu entre nudité et vêtement une fois de plus nous parle de la résurrection, nous rapproche de l’être de lumière et nous dit en définitive de nous jeter à l’eau du baptême

Deuxième surprise inattendue ! La triple interrogation de Jésus à Pierre : « Pierre m’aimes-tu ? »

Cela leur avait été dit : « Il vous précède en Galilée … Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant ! »
Pour Pierre & ses compagnons c’est le retour au métier de jadis, plus justement c’est le retour à la case ’solidarité’  Pierre retrouve la consistance de son métier, ainsi que celle de l’action coordonnée avec d’autres : « Nous allons avec toi. » … Il en aura besoin avec ses compagnons pour devenir pêcheur d’homme !
Ils en auront besoin de faire le plein de l’Amour !

Alors il est temps de taire à tout jamais le triple chant du coq et l’amertume de ce fameux soir, devant le brasier du reniement, dans la cour fermée du grand prêtre !
Il est temps de réintégrer et réconcilier avec cette formule forte, trois « m’Aimes-tu ? » contre trois reniements,
qui peut devenir l’équation qui règle nos vies !
Ce matin devant le brasier de la réconciliation, sur la plage ouverte du lac, par trois fois Pierre répondit au trois « m’aimes-tu » du ressuscité et l’amitié fut à son comble !

Dans nos vies nous avons tellement souvent à choisir entre le braiser du reniement et celui de l’obstination amoureuse ! La meilleure voix ne serait-elle pas celle qui conduit au service ?

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Alléluia. Alléluia.
Le Christ est ressuscité,
le Créateur de l’univers,
le Sauveur des hommes. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean(Jn 21, 1-19)
En ce temps-là,
    Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
    Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
    Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
    Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
    Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
    Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
    Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
    Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
    Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
    Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
    Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
    C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.
    Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment,
plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
    Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
    Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
    Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
    Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »
    – Acclamons la Parole de Dieu

Dimanche 5 Mai 2019

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