Dimanche 8 septembre 2019 23ème dimanche du Temps de l'Eglise
« De grandes foules faisaient route avec Jésus ! » C’est Bonne Nouvelle !
Ca tranche avec l’aujourd’hui de l’Église du petit nombre !Mais quel est donc le chemin sur lequel Jésus avance, devance : chemin des foules ou du petit nombre... ?
Jésus nous précède et chemin faisant il se soucie non du nombre mias de ceux qui suivent ;
il se retourne, pour leur dire : « Mais où donc allez-vous ? »Nous le savons notre monde est rempli de suivisme… Chacun suit quelqu'un. « Au suivant, au suivant -chantait Jacques Brel... « J'avais juste vingt ans et nous étions cent vingt à être le suivant de celui qu'on suivait…"
La ville suit le centre, on suit père ou mère, on suit son intérêt, parfois même son intuition : trompeur hein ?
Lui ou elle tu le suis du regard… je devine ton sourire ! Alors avoue, de qui tu es le suiveur, le suivant, le suivi ?L’Evangile du jour nous invite fortement à suivre Jésus mais en même temps à ne pas faire preuve de suivisme, à ne pas conformer mes pas à ceux de Jésus, sans esprit critique, sans intelligence, sans porter sa croix !
Qund Jésus se retourne vers nous en nous disant : « Mais où donc allez-vous ? » il n’attend pas que nous lui disions. Ben ... Seigneur, on te suit !Puisque nous sommes en chemin de rentrée… nous nous mettons/remettons en route pas simplement pour suivre... mais pour réinitialiser le chemin, mettre en perspective, tenter de donner du sens encore, à notre vie !
Et bien sûr le chemin du disciple a 2 peines : Porter & Préférer ! Porter sa croix ! Préférer le Christ !
Etre chrétien commence par porter la croix de Jésus sur le chemin de nos vies.
N’est ce pas la première marque / geste du Baptême…
Et, attention, pas question de chercher la croix la plus lourde à porter avec grande peine,
acceptons simplement la petite croix de paille que le quotidien vous pose sur les épaules !Etre chrétien c’est tenir debout !
C’est le second geste du Baptême à l’imposition des mains : envoi et confiance, pour être debout dans l’adversité plus forts que le mal !Etre chrétien c’est être en route avec celui qui est en chemin : "s'attacher à lui", le préférer à tous, devenir libre.
« Préférer » on se dit ce n’est chrétien, car on pense que son contraire c’est rejeter !
Pourtant je préfère l’hiver au printemps, je préfère l’avenir au passé, le salé au sucré, j’ai même une préférence pour l’un de mes enfants... Bien sûr cela fait partie de notre expérience, ceci dit préférer n’est pas rejeter l’autre.Préférer le Christ ne doit pas nous faire délaisser nos proches mais au contraire nous faire les aimer davantage !
Préférer le Christ, c’est faire le pari que son Amour offert est source de vie,
comme la sève qui irrigue l’ultime bourgeon au sommet de l’arbre !Voici que L'Evangile ni ne force le pas, ni ne fonde des chapelles ou des cathédrales !
Voici que L’Evangile n’exige pas des habitudes, ou des vêtements uniformes et particuliers !
Voici que simplement l'Evangile, ouvrent un chemin, des possibles sur ce chemin sur lequel il est nécessaire d'adapter nos rythmes, et nos habits aux exigences du temps et des rencontres.
Voici l’Evangile comme une simple marche par laquelle nous apprenons, découvrons ce qu'il plaît à Dieu !
Car là pourrait bien être l'essentiel. Marcher pour le plaisir de Dieu !
Puissions-nous porter notre croix, simplement en choisissant de laisser jaillir en nous, tout germe de vie !----------------------------------------------
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 14, 25-33)
En ce temps-là,
de grandes foules faisaient route avec Jésus ;
il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous
qui, voulant bâtir une tour,
ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense
et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
‘Voilà un homme qui a commencé à bâtir
et n’a pas été capable d’achever !’
Et quel est le roi
qui, partant en guerre contre un autre roi,
ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,
affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas,
il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas
à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple. »
Dimanche 8 Septembre 2019