Dieu pique une colère !

Dimanche 15 septembre 2019 24ème dimanche du Temps de l'Eglise

Trois paroles retiennent mon attention !

1 « Ils n’auront pas mis longtemps à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre !
Ils se sont fait un veau en métal fondu ! »

Voilà la forte disposition des hommes à s’écarter du chemin à se laisser détourner par tout ce qui brille !
C’est un risque majeur dans la bible et dans la vie de faire de ce que nous voyons, des idoles à contempler, adorer !
Et nous avons du mal à distinguer l’icône qui indique toujours en creux un ailleurs
qui nous fait parcourir la distance qui sépare l’homme de Dieu dont il est l’image !

Le chrétien accueille l’autre sans savoir vraiment s’il est aimable ou pas : nous l’accueillons car l’autre est image et ressemblance de Dieu ; en accueillant l’autre c’est Dieu que je laisse rentrer dans ma vie !

Dieu pique une colère car son peuple se détourne de lui, et c’est Moïse qui « apaisé son visage »
Voilà le monde l’envers !

Dieu est insaisissable, il est mouvement !
Pas question pour lui de se laisser enfermer dans ce qu’on imagine de lui !
Il est le Tout Autre et provoque la Vie il nous veut vivant comme Lui !
Et le voilà qui pique une bonne colère contre tout ce qui nous tire vers la mort pour nous guider vers la Vie.
Nous avons du mal à imaginer combien Dieu tient à nous

C’est pour cela que Jésus fait bon accueil aux pécheurs, et qu’il mange avec eux !
De quoi choquer ses détracteurs : « Comment ! Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »

Oui il fait bon accueil à tous ! C’est là sa joie !
Jésus nous parle de la joie du berger plutôt riche qui retrouve sa brebis.
De la joie de cette femme plutôt pauvre qui retrouve sa piécette d’argent !
C’est la joie de Dieu qui nous est dévoilée en ces deux paraboles toutes simples !

Mais il nous faut bien nous rendre compte que ce n’est pas tout de suite la joie !
Et qu’en tout cas elle n’est pas magique, elle n’est même pas marquée par la prière de demande :
« Seigneur fais que » ni par la prière à St Antoine pour retrouver les objets perdus
ou à Ste Rita, patronne des causes désespérées.

Cela … passe par l’expérience de la perte c’est à dire du manque …dont on ne satisfait pas !
Dans notre Église, l’engagement est fortement marqué par 3 passages :

Passage de l’effort pour chercher et rechercher
> à une situation de « détente-paix » que procure le fait d’avoir retrouvé !

Passage de la rupture, isolement pour se mettre en recherche
> à l’union et communion quand on a trouvé !

Et enfin passage de l’angoisse d’avoir perdu >  
à l’immense joie communicative  d’avoir  retrouvé !

C’est de cette Joie que Jésus nous parle :  
Qu’est-ce que cela fait du bien, un Évangile qui parle de la Joie de Dieu !

En ce début d’année pastorale arrêtons-nous un instant sur notre engagement chrétien !
Rendons-nous compte de la joie qui nous est offerte jour après jour au fil de la vie célébrée, chanté priée. Ce jour nous avons célébré 5 baptêmes, un mariage et accompagné jusqu’au bout de la terre, notre frère Xavier.  

Rendons-nous compte de la joie d’une Église ouverte !
Cela interroge notre capacité à accueillir et à aller à la rencontre sur les chemins du monde
il s’agit d’ouvrir grand les fenêtres et de dire « de l’air, de l’air ! »
L’air c’est le souffle  est pour nous l’Esprit !

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Évangile (Lc 15, 1-10)

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
 « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »

Alors Jésus leur dit cette parabole :

« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’ Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.

Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?

Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !’ Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » – Acclamons la Parole de Dieu.  

 

 

Samedi 12 Octobre 2019

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