Dimanche 22 septembre 2019 25ème dimanche du Temps de l'Eglise
Que nous dit ce texte, cette parabole ?
Jésus à nouveau nous déroute avec cette parabole,
une parmi la cinquantaine que nous trouvons dans les évangiles !
C’est quoi une parabole ?
De para/ à côté + bole (ballo) jeter ! : Littéralement c’est la « parole jetée à cotée ! »
Une parole destinée à la comparaison !
Au fond la parabole « parole jetée à côté » nous invite à nous perdre en chemin parce que,
avec Dieu, c’est quand on se perd qu’on trouve.
Elle ne met pas en lumière tout de suite, l’obscure
sans nous nous met en route pour découvrir, comparer, éclairer !Le cheminement de la Parole dans le cœur de l’homme est rarement direct et logique !
Il s’agit d’un itinéraire initiatique aux mystères de Dieu, par les empreintes que Dieu laisse au quotidien de la vie, et dont l’aboutissement n’est rien d’autre que de contempler son Amour pour tous !
Jésus nous déroute par cette parabole qui prône de se faire des amis avec l’argent malhonnête, l'argent sale !C’est l’histoire d’un intendant débrouillard et admirable d’astuce, d’habileté, d’imagination
qui se fait licencier par son patron pour malhonnêteté, et se voit à la fin, loué pour son habileté par ce même patron, après avoir trafiqué les chiffres.
Si l’énergie et les dons que nous développons pour des choses malhonnêtes
nous les mettions au service de la justice et de la paix le monde serait un paradis !
Voilà un intendant en qui nous voyons facilement un malhonnête, un pécheur quelqu’un qui est perdu !
Cet intendant aurait-il eu recours à des procédés illicites dans son travail ?
L’intendant est-il licencié pour actes frauduleux ou simplement pour avoir dissiper, gaspiller l’argent de son patron : pour une mauvaise gestion de ce qui lui avait été confié ?
Le juger et le condamner est si facile ! Voilà bien ici une occupation favorite !
Entrer dans la parabole « ce n'est pas juger l'intendant perdu »
mais nous mettre en situation « de perdu » cherchant un chemin avec détermination et astuce !Jésus nous déroute en nous faisant réfléchir sur l’intendance !
C’est quoi un intendant ?
Celui qui veille sur...
Celui qui par assume une excellente gestion de ce qui lui a été confié ?
Le chrétien est considéré comme un gestionnaire de la grâce divine.
Pierre (1Pierre 4.10-11) demande à chaque croyant, qui a reçu un don de le mettre au service des autres en bons intendants de la grâce si diverse de DieuLes dons reçus ne sont pas pour n’être utilisé qu’à notre guise.
Les dons appellent notre responsabilité de le mettre au service de Dieu.
Le rôle d’intendant consiste à “cultiver et garder” et non à dominer et soumettre !
La lettre encyclique du pape François, Lautato Si’, traite de « la maison commune »
à sauvegarder par une intendance juste
Pas seulement pour que l’on puisse continuer à chanter : « Que la montagne est belle »
mais pour que nous puissions chanter encore la beauté de l’homme en pensant toujours au plus démuni !“Lorsque vous récolterez la moisson de votre pays, vous ne moissonnerez pas jusqu’à l’extrême bout du champ. Tu ne glaneras pas ta moisson, tu ne grappilleras pas ta vigne et tu ne ramasseras pas les fruits tombés dans ton verger. Tu les abandonneras au pauvre et à l’étranger.” » Lévitique 19.9
____________________________________________________________________________________________
Évangile (Lc 16, 1-13)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : ‘Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.’ Le gérant se dit en lui-même : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.’ Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ?’ Il répondit : ‘Cent barils d’huile.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.’ Puis il demanda à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ?’ Il répondit : ‘Cent sacs de blé.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu, écris 80 ’ . Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Dimanche 22 Septembre 2019