Table et porte cesseront-elles de s’ignorer ?

Dimanche 29 septembre 2019 26ème dimanche du Temps de l'Eglise

Ronde ou carrée : blanche ou colorée, la nappe est dépliée, la table est mise, décorée.
Bien des commencements se scellent autour de la table, au cours d’un repas !

Simple ou à double battant : vétuste ou inviolable, la porte s’ouvre au « souffle de vent »
Bien des aventures commencent à la porte !

La parabole de ce jour s'adresse aux hommes et femmes de la fraternité - que nous sommes-
elle nous place en position inconfortable entre la table de la maison d’où tombe les miettes
et la porte de la maison où tombe le pauvre !

Entre table et porte, la rentrée :
- c’est la table et la porte qui cessent de s’ignorer !
- ce sont les gens de la table et les gens de la porte qui ne font qu’un et rentrent en dialogue !

Pour ce temps de rentrée pastorale, il est heureux que nous soyons entre table et porte
pour que naisse l’intimité de Dieu dans nos vies personnelles et communautaires
et pour que grandisse la familiarité tout ce « qui fait partie de la maison, de la famille »
La conséquence directe c’est la familiarité des mots, comme on dit : « entre soi on peut se parler cash ! »
Cela ne devant rien enlever, au respect profond !
A la manière de Amos, berger de Tekoa, près de Jérusalem, devenu prophète
qui ne prend aucune précaution pour nous aborder de manière piquante:
« Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles... sur des lits d’ivoire, et sur leurs divans, qui attendent que les autres accomplissent les œuvres ! « Méfiez-vous « bande des vautrés ! » (Am 6, 1a.4-7)

Malheur à nous si nous vivons bien tranquilles enfermés dans l’église/famille
quand son poids nous empêche d'avancer et d’ouvrir portes et volets !
Je me suis toujours dit que la sonnette qui retentit à l’élévation devrait plus tôt retentir à la porte de
l’Église, quand une messe commence quand une messe finit
marquant nos chemins qui vont de la source à la visite de l’autre jusqu’au périphéries !

La source ? ... Elle murmure dans un pré carré, en un endroit protégé,  
Notre source gravite autour de l’Évangile qui se répand à partir de notre carré d'as
que forment la rencontre de Matthieu Marc Luc et Jean
4 évangélistes pour que retentisse la joie de la Bonne Nouvelle !
A la source le besoin vital de trouver de l'eau est sans doute à l'origine des premiers pas ..
Dans la partie qui s’engage nous avons à repérer nos atouts ou nos dons
Merci et bravo à ceux qui dans la paroisse ouvre le Livre de la Bible, se rencontre en lectio divina , contemple  la  beauté de Dieu au fil de la bible ....
Si quelques-uns le font d’une manière soutenu c’est pour que tous le vivent !

L’Eap vient d’être déportée à Tamié, non pour le désastre d’être taxé de bande de vautrés...
mais pour une journée de partage et travail ! Pour un temps de rentrée …
où l'on se met / remet en route ! … telles ces grandes foules qui faisaient route avec Jésus, ou tels les publicains et les pécheurs qui venaient tous à Jésus pour l’écouter.

Oui nous sommes dans un temps de commencements,
avec ses espoirs, ses bonnes résolutions, ses défis à l’avenir !
Et sur le chemin de la Bonne Nouvelle Jésus se retourne vers ceux qui le suivent…
Il fait volteface, c'est dire qu’il fait face, aux temps des désespoirs, indécisions et soumissions qui arriveront !
Viendra un jour où la foule finira par ne plus suivre Jésus :
son  chemin de Vie deviendra alors chemin de Passion !
Pour nous que ce chemin avec le Christ soit dès à présent chemin de Passion !

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Évangile (Lc 16, 19-31)

(En ce temps-là)
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Jésus disait aux pharisiens :

« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.

Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : ‘Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’ Le riche répliqua : ‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !’ Abraham lui dit : ‘Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’ Abraham répondit : ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’ » – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Dimanche 29 Septembre 2019

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