Dimanche 19 janvier 2020 : second dimanche du temps de l'Eglise.
Les textes de ce jour nous parlent de frontières !
- Dieu fait d’Isaïe « la lumière des nations » pour que cette lumière aille aux extrémités de la terre !
Le prophète change de vie en même temps qu’il franchit une frontière il s’inscrit dans un monde sans limites ni frontières !« L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car il était avant moi !
Jean Baptiste disait de Jésus qu’il est « Derrière moi », « Devant moi », « Avant moi » en quelques mots que de frontières s’estompent entre hier et aujourd’hui et demain !- Paul est appelé par Dieu pour être apôtre du Christ Jésus mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle !
Là aussi quel changement de vie pour Paul tellement radicale que Saul devient Paul !
- Et enfin Jean Baptiste disait de Jésus « Je ne le connaissais pas »
Ceux et celles que l’on ne connaît pas ce sont les étrangers !
Ils sont hors du champ de notre culture de notre connaissance et de nos reconnaissances !
Or pour faire court nous serons jugés sur notre capacité à accueillir l’étranger !
« Allez-vous-en loin de moi, maudits .... Car j’étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ! »* Par le baptême se dresse et se franchit « une frontière ».
* Par le baptême s’inaugure une « fraternité sans frontières ».1 Tout d’abord... par le baptême se dresse une frontière...
Le sacrement du baptême nous fait entrer dans la communauté chrétienne, dans l’Église.
Il trace une frontière entre ceux du dedans et ceux du dehors : y compris dans une même famille !
C’est dire que le baptême est sacrement de la différence ecclésiale !
La différence entre le baptisé et le non-baptisé est plus spirituelle qu’extérieure,
pourtant il y a aussi des différences extérieures, le baptisé peut communier, recevoir la réconciliation
être partie prenante de la communauté chrétienne et donc prendre des responsabilités dans l’Église.2 Par le baptême s’inaugure une « fraternité sans frontières ».
Le Baptême du Christ, « fait redécouvrir le don et la beauté d’être un peuple de baptisés » -dit le pape François- pour lequel nulle « barrière » ne reteint la « fraternité » dans le Christ !Proposer la foi c’est avouer ou affirmer une particularité, sans pour autant tomber dans le prosélytisme et l’orgueil des sachant et possédant la vérité ! Il y a ici une question d'identité et de repère :
« Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »Affirmer que le baptême trace une frontière, bien sûr nous met mal à l’aise !
Chacun à côté l’un de l’autre avec sa foi, sa culture, ses manières, ses approches de Dieu tellement différentes et marquées, cela fait peur surtout aux détenteurs de la pensée unique, du chemin unique !A nous de choisir entre la frontière Coupure ou Passage, Isolement ou Communication.
Une frontière qui respecte et encourage les différences avec Jésus, pour qui toute frontière est Communication avec les hommes et les femmes de ce monde y compris avec le plus lointain et le plus étrange !
Alors en résumé
* Par le baptême s’inaugure une « fraternité sans frontières ».
* Par le baptême se dresse et se franchit « une frontière de la fraternité ».
Ce mur : “Le mur de la fraternité” paradoxalement désigne cette frontière !
Suite à l’élection de Donald Trump, Enrique Chiu (Tchiou)) un street artiste,
a ouvert un projet collaboratif : depuis 2 ans et demi, 4 000 volontaires se succèdent pour peindre ces murs, entre les Etats Unis et Tijuana au Mexique.
L’Evangile s’écrit en peinture pour que son message soit en langage universel et en couleur !
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Première lecture (Is 49, 3.5-6)
Le Seigneur m’a dit : « ... je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. » – Parole du Seigneur.Deuxième lecture (1 Co 1, 1-3)
Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus ... à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus et sont appelés à être saints avec tous ceux qui, en tout lieu ...
Évangile (Jn 1, 29-34)
En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.’ Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. » – Acclamons la Parole de Dieu.Dimanche 19 Janvier 2020