Après le puits de la vie, celui de la mort ?

Dimanche 29 Mars 2020 Cinquième dimanche de Carême

« Lazare » criant de réalité et de vérité.

 

Lorsque que l’on envoie dire à un ami : » « Celui que tu aimes est malade. » «  Viens vite le voir... »  
Cela veut souvent dire qu’il est perdu, condamné… comme on dit.  

 

Lorsque la mort vient à frapper, le reproche peut si vite monter en notre propre pensée avec cette pointe de scandale : « Ne pouvait-il pas l’empêcher de mourir ? »
Tout autant d’attitudes qui expriment le doute de la vie, l’incertitude devant la mort.
Alors on se résigne à annoncer la mort par cette formule lapidaire: « Dieu a repris à lui… »
Nous disons que ces mots sont ceux de la foi.
Mais sont-ils porteurs d’espérance comme je l’ai pensé longtemps, jusqu’au jour où un jeune enfant confronté à la mort d’un jeune copain, est venu me demander :
« Dis c’est vrai que c’est Dieu qui a repris Enzo ? »
Je n’ai pu me résoudre à lui dire « Oui c’est vrai ! »
Car je ne peux croire en un Dieu cruel !  
Il m’est donné aujourd’hui de me rapprocher d’un Dieu libre mais saisi par l’émotion, d’un Dieu d’Alléluia et allégresse qui pleure ; confirmation que Dieu ne veut pas la mort, ni du pécheur, ni de l’homme mais qu’il vive.
D’entendre Dieu, forcer le passage de l’émotion et atteindre la profondeur du tombeau par une voix forte qui crie « Lazare, viens dehors ! » et en une immense tendresse demander de le délier et de le laisser aller,  m’invite à aimer, à croire ce Dieu.
Alors devant ce tombeau, et surtout devant ce Dieu qui délie, qui laisse aller, qui ouvre un avenir… je dis avec Harry Scot Holland, ces mots que vous avez surement entendu une fois lors d’une sépulture. Oui la mort ce n’est rien…  
« L’amour ne disparaît jamais, la mort n’est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours. »
« L’amour ne disparaît jamais, la mort n’est rien !» Je ne veux pas nier que la mort ne soit séparation brutale de ce que la vie met tellement longtemps à construire, qu’elle soit douleur, perte de repères, déconstruction, souffrance pour soi et pour les autres.
Mais c’est aussi vrai qu’avec l’amour, devant l’amour, dans l’amour, les plus vives douleurs deviennent passage, émouvant et moins périlleux. Certes je suis passé, ailleurs mais ‘’seulement’’ dans la pièce à côté. Je ne peux pas affirmer en une sentence définitive de 5 mots que « la mort n’est rien ! » mais je ne peux non plus nier cette folle espérance qui s’enracine dans cette parole et dans la mort même de la personne aimée.

Alors je pense à Antoine. Il a 19 ans lorsque la mort ponctue finalement sa vie pour aller sur l’autre rive. Au jour sombre de sa sépulture, je rentre dans l’église, et me retrouve devant des centaines et des centaines de compositions, toutes de fleurs blanches ou claires ! L’eau des larmes remontent et s’écoulent silencieusement sur mon visage.  L’eau des larmes n’est plus amère mais au contraire elle est une intense joie profondément incrustée dans la douleur du jour : toutes ces fleurs me disent avec quelle intensité, combien mon ami est aimé, tellement aimé de tant de personnes. C’est fou ce que l’on peut remplir sa vie en quelques 19 années de jeunesses !
Alors je pense à ce père qui avait un fils qu’il aimait. Son fils l’aimait aussi malgré les soubresauts de sa jeunesse. A 20 ans l’accident. Infernal bruit. Total silence. Définitif. Ce qui dansait à nos yeux n’est plus. Et bien sûr ce n’est pas rien. Mais malgré la douleur, malgré l’injuste moment, malgré … malgré… je me souviendrai toujours de ce père qui me dit… « Il va falloir que j’aie la force maintenant de lui laisser accomplir Son Ascension ! Vous savez cela va être dur mais je dois y arriver ! » « Déliez-le et laissez-le aller ! »    

« J’ouvrirai vos tombeaux et je vous en ferai sortir… Je mettrai en vous mon esprit et vous vivrez » nous dit  Ezéchiel.  Combien cela demeure vrai pour aujourd’hui !
Nous sommes à l’heure de la vie réduite, confinée, en partie empêchée, le coup est dur, l’avenir les projets seront autres, les abattements nous bousculent et nous acculent nous faisant plier jusqu’à terre mais auront-ils le dernier mot ?
Une pierre est à retirer. Venir dehors est effort. Délier et laisser aller sont invitation à sortir… de nos tombeaux, de nous-mêmes, de nos enfermements, toutes ces idées reçues et ces check-lists de nos sécurités. Ce temps là viendra, préparons-nous ! Vivons en enfants de lumière !

 

 

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13 mars     Lazare sort du tombeau
EVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN          Jn 11, 1-45

Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de  sa sœur Marthe. ( Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare était son frère.)
Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aime est malade. »
En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié.»

Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l’endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : « Revenons en Judée.»
Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau  depuis quatre jour déjà.

Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas » Jésus lui dit : « ton frère ressuscitera. Marthe reprit :« Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.

Il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. » Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l’aimait !» Mais certains d’entre eux disaient : « Lui qui à ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. c’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « enlever la pierre. » Marthe la sœur du mort, lui dit : « Mais Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verra la gloire de Dieu. On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, je te rends grâce parce que tu m’a exaucé. Je savais bien, moi, que tu m’exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’a envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte: « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez le aller. »
Les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus crurent en lui.

 

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