« Bien fait c’est le Bon Dieu qui t’a puni ! »

Dimanche 22 Mars 2020 Quatrième dimanche de Carême


Après le dimanche de l’eau il y a une semaine voici celui de la lumière !
Ce 4ème dimanche de Carême - dimanche du Laetare / réjouis-toi  est une sorte de pause  dans le carême ; comme une  lumière qui nous pénètre et nous apporte une immense  joie intérieure !

 "En sortant du temple, Jésus vit, sur son passage, un homme né aveugle ...
L’aveuglement dans l’Evangile oblige à cette question « Qui est le plus aveugle ! »
Ici la question des apôtres, des pharisiens et de tous... est sur toutes lèvres :
Qui a péché, lui ou ses parents ?

Chacun connaît cette terrible expression devant le malheur : c’est le Bon Dieu qui t’a puni !
Que dira-t-on à l’enfant à qui on a demandé de mettre la table... qui continue à faire de la balançoire, jusqu’à ce qu’il chute malencontreusement !
Des sourires avenants lui diront-ils : Alors, qu’est-ce qui t’arrive, tu as mal où ? »
Ou des sourires plus arrogants lui diront-ils : « Ça c’est bein fait c’est le Bon Dieu qui t’a puni ! »

Cette interprétation toxique se fixe fortement car ces mots sont dits à un moment fortement émotionnel. Quelle leçon sera-t-elle retenue par l’enfant, sinon celle d’un Dieu qui puni et inflige une double peine : aux antipodes d’un Dieu qui console et qui fait grandir !

Qui a péché, lui ou ses parents ?
Il va falloir un peu de courage pour entendre la réponse de Jésus !
Ni lui, ni ses parents ne sont responsables de ce qui lui est arrivé.
Mais personne ne peut entendre cela : s’il est aveugle c’est que forcément Dieu qui l’a puni !
Et même Dieu qui lui ferait porter la faute de ses parents !

Le plus grand des aveuglements, le fameux cœur endurci, dit jésus, c'est celui qui ne voit que le mal, malheur chez un homme... qui refuse de voir sa peine.

Jésus ouvre un chemin d'humanité.
Jésus nous amène devant cette question : croyez-vous-en un Dieu qui punit ou en un Dieu qui aime ?
La pirouette pratique consiste à dire qui aime bein châtie bien !
Cela c’est hypocritement mettre un bandeau noir sur les yeux d’un aveugle !

Alors en fin de compte qui est le plus aveugle ?
J’aime cette histoire de St François de Sales ! & 7  TAD 10  CH 11

F de Sales était manifestement devant une assistance qui était prête à l’écouter... en principe !
Mais des fois on écoute bien que ce que l’on veut entendre !

Il disait : Hé, mes amis quand nous voyons un prochain créé à l’image et semblance de Dieu, ne devrions-nous pas nous dire les uns aux autres :
Tenez, voyez cette créature comme elle ressemble au Créateur?
Ne devrions-nous pas nous jeter sur son visage, le caresser et pleurer d’amour pour lui ?
Ne devrions-nous pas lui donner mille et mille bénédictions ?

Et nous sentons dans l’assemblée quelques remous :
Et pour donc, pour l’amour de cet homme ?
Non certes réplique-t-il car nous ne savons pas s’il est digne d’amour ou de haine en lui-même.
Alors pourquoi ?  lui dit-on plus fermement.
Pourquoi ?
Simplement pour l’amour de Dieu, qui l’a formée à son image et semblance,
et par conséquent rendue capable de participer à sa bonté,
pour l’amour de Dieu !
L’homme est l’image de Dieu, de même l’amour sacré de l’homme envers l’homme est la vraie image de l’amour céleste de l’homme envers Dieu.
Certes des nuits existent, même chez celui qui est défiguré, blessé ou plongé dans la froide solitude où plus rien n'est sûr et où la souffrance aveugle mias au-delà de la nuit, Jésus invite à voir ce qui est lumière.

Nous sommes tous de la même humanité ; quelle que soit notre condition, tous frères.

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2 mars 2020
4ème Dimanche de Carême, de Lætare — Année A
Évangile :  « Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1-41)
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus. !
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Gloire et louange à toi
Seigneur Jésus !
« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Et voici que Jésus sortait du Temple, Il vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent :
« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents,
pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit :
« Ni lui, ni ses parents n’ont péché.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé,
tant qu’il fait jour ;
la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
    Aussi longtemps que je suis dans le monde,
je suis la lumière du monde. »
Cela dit, il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
    et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.
    Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
    Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
    On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
    À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
    Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
    Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
    Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
    Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
    Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
    Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.

 

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