dimanche 5 juillet 2020 dimanche, 14ème Semaine du Temps Ordinaire
ThierryIl y a deux façons de porter le Christ... explique S F de Sales (X,177)
La première : à la manière de saint Christophe qui le porte sur ses épaules, comme le Christ, Bon Pasteur.
Mais attention de ne pas se tromper d’épaule car il est plus facile de mettre la responsabilité sur le dos de quelqu’un d’autre que de la porter sur ses propres épaules.La seconde manière, c’est de le porter comme saint Siméon et Notre-Dame le portèrent.
cela n'est autre que de porter Notre Seigneur en nos bras.
Le portant de cette sorte, Il nous portera sans doute Lui-même.Ici nous rentrons dans la bienveillance, cette affection, cette tendresse, cette gentillesse qui vous pousse à aspirer au bonheur de l’autre; cette image nous renvoie à ce lien de l’enfant à sa Mère ou à son Père !
Cela nous permet de tracer d’abord .... le portrait-robot du Christ lorsqu’il se décida de venir habiter parmi nous ?
Damien
On pense spontanément aux Béatitude et à ses définitions de l'idéal christique. "heureux les doux". Heureux ceux qui ne cède pas à la violence. Refuser ainsi le mal implique une vraie grandeur d'âme et un travail constant sur la maitrise de nos émotions. Plus facile à dire qu'à faire !
Martin Luther King disait que" l'ultime faiblesse de la violence est d'être une spirale descendante, engendrant la chose même qu'elle cherche à détruire. Au lieu d'affaiblir le mal, elle le multiplie."
Comme la douceur, l'humilité n'implique pas une dépréciation de soi. Nous avons du prix aux yeux de Dieu et il est venu pour nous élever et non nous déprécier. Humilité est de la même racine que "Humus", cette terre- mère où nous puisons notre origine et qui nous recueillera à notre mort. Nous ne sommes que des créatures limitées et nous avons besoin les uns des autres. L'humilité nous empêche de tricher avec nous mêmes. Elle nous rend heureux de ce que nous sommes.
Le Christ est donc un "SAUVEUR" humble et doux de cœur. Ses exigences ne sont pas hors de portée et notre monde en a tant besoin : IL SUFFIT D’AIMER !
Et si c'était cela la bienveillance ?--------------------------
(Louis)
A la lecture de ces textes un mot s’est imposé à moi : la confiance. Est-ce que je fais vraiment confiance à Dieu ? Dans la première lecture, le prophète Zacharie lui, est fermement convaincu que Dieu fera disparaitre les chars de guerre et les chevaux de combat, qu’il brisera les armes et qu’il fera régner sa paix sur le monde entier. Mais moi ? Après cette longue période de confinement et face aux problèmes qui secouent le monde actuellement, suis-je capable de regarder l’avenir avec espérance et confiance ? C’est pourtant ce que Jésus a demandé à ses apôtres (et donc à nous aujourd’hui encore !) au moment de la Pentecôte, après leur avoir donné l’Esprit Saint. Plus que cela, il nous a demandé d’aller répandre cette bonne nouvelle au monde entier !
Les apôtres eux, avaient reçu les langues de feu, l’Esprit Saint, pour accomplir cette belle mission. Mais, dans la deuxième lecture, Saint Paul nous rappelle que nous aussi nous l’avons reçu ! Le jour de notre confirmation et toutes les fêtes de Pentecôte depuis lors. « L’esprit de Dieu habite en vous », affirme Saint Paul. Cette affirmation nous fais réaliser la grandeur du cadeau que Dieu a fait à chacune et chacun d’entre nous : l’Esprit Saint. Et Saint Paul poursuit, « nous avons une dette ». Cette dette est la reconnaissance et l’amour que nous donnons à Dieu, devant la beauté de son cadeau.
Dans le passage de l’évangile selon Saint Mathieu, la prière de louange de Jésus à son Père prends alors toute son importance : elle permet de manifester à notre Dieu la reconnaissance et l’amour que nous lui portons et nous ouvre d’avantage à l’Esprit Saint ! Dans le contexte de la situation, Jésus s’émerveille et rend grâce à son père car il a révélé aux tout-petits ce qu’il a caché aux sages et aux savants. Dans sa prière, on remarque trois acteurs : Dieu le Père, son fils Jésus et les tout-petits, dont je fais partie même si je ne veux pas toujours le réaliser ! Le contraste qui apparait entre les sages et les savants d’une part et les tout-petits de l’autre est important.
Il permet de réaliser que le message de Dieu et de son fils Jésus n’est pas réservé aux élites scientifiques et aux grands dans notre société ! « Personne ne connaît le Père sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler ». Il s’adresse à nous aussi, personnellement. Et ce qui différencie les sages, les savants et les petits c’est que les petits sont capables de « ne pas se prendre la tête » à essayer de connaître les raisons ou les causes de telle ou telle parole… ils sont touchés par l’amour du Père et cela suffit. Ils lui font confiance. Ils sont appelés petits mais est-ce que parfois je ne suis pas plus petit qu’eux dans ma foi ? Les petits sont en réalité grands dans leur foi.
En préparant ce texte, on peut aussi noter le fardeau dont Jésus parle. En relisant le passage, on remarque une opposition entre ce fardeau et le joug de Jésus. Ce fardeau peut symboliser les lois que les pharisiens et les savants de l’époque de Jésus plaçaient au centre de la vie des croyants. Parfois même peut-être au-dessus du message de Dieu. Ainsi, Jésus nous invite ici à nous recentrer sur le message en lui-même, car il est le message et qu’il nous invite à venir à lui. Ce fardeau peut aussi représenter la somme des questions que nous nous posons tous les jours sur notre foi. Et ainsi, venir à Jésus, lui faire confiance, admettre que lui, le Fils de Dieu, est la réponse à nos questions, nous procurera le repos. D’ailleurs, Jésus ne parle pas de fardeau pour nous. Il parle de joug. Le joug, c’est cette pièce de bois qui fédère l’attelage pour lui permettre d’avancer. Le poids de la charge est partagé entre les membres de l’attelage. Si le joug de Jésus est léger, c’est parce qu’il est à nos côtés et qu’il en porte une bonne partie ! « Prendre le joug » du Christ, ce n’est pas trouver le repos paradisiaque, mais marcher enfin dans la paix et la tranquillité avec celui qui refuse de faire peser son pouvoir, qui se montre doux et humble, selon les Béatitudes. Le sermon sur la montagne ne perd rien de sa rigueur ; mais tout devient possible si le guide s’implique lui-même dans la voie qu’il a tracée, si au lieu de faire porter son joug, Jésus le porte avec nous au quotidien, à la différence de de ceux qui ne bougent pas du doigt les fardeaux qu’ils imposent. »------------------------
Aloïs
Nous tous en temps qu' humains, sommes composés de chair et animés par l'esprit. La chair est la dimension palpable, matérielle et scientifique de l'humain . C'est à dire, notre corps .
La Chair est l'idée animale de l'humain, du corps, c'est à dire la capacité de l'humain à pécher. Mais le péché n'est finalement autre que le comportement basiquement sauvage et animal de l'humain. les péchés sont des reflexes instinctifs de survie qui sont néfastes car ils ne sont pas adaptés a la vie en société .
L'égoïsme, par exemple, est un réflexe instinctif de survie qui pousse l'individu à ne pas partager simplement car il a peur de manquer ! Ce réflexe est compréhensible si l'individu fait face a des ressources vitales rares dans un contexte tribal par exemple, mais il est inutile et mauvais dans un contexte de vie en société ou la solidarité est importante .
L'esprit justement permet de modérer l'esprit animal de l'humain par la réflexion et la spiritualité.
-------------------------------------------------------Évangile (Mt 11, 25-30)
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » – Acclamons la Parole de Dieu.Dimanche 5 Juillet 2020