Paysage d’été - Vision d’été - Pensée d’été !

dimanche 12 juillet  2020 dimanche, 15ème Dimanche du temps de l'Eglise

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer :  excellent pour ce temps de vacances : le soleil a percé !
Le lac, la montagne, la foule qui sature les routes… tout y est …
Mais ici en cette page d’Evangile commence un drôle d’été : la foule est agglutinée sur le rivage, personne ne se baigne, la barque est immobilisée.

C’est vrai l’été est un temps favorable à se raconter des histoires et à se parler en parabole,
pour mettre du jeu dans le flux tendu de nos vies…

Le moment viendra où le conteur mettra un point final à son histoire pour nous dire d’aller nous mouiller : nous jeter à l’eau….

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
il n’était pas le seul des foules le pressaient sur la plage !
Paysage d’été !

Ce jour-là, la pluie et peut-être la neige en altitude... qui tombent du ciel n’y retourne pas sans avoir nourri la terre et l’avoir fécondée ! Ce sont les jours où nous maugréons en disant sale temps !
Vision d’été !

Ces jours-ci nous avons une nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire pour mettre en avant la défense de la terre mère. Car en ces jours que nous vivons, la création est soumise au pouvoir du néant, aussi faut-il garder l’espérance d’être libérée de la dégradation !
Pensée d’été !

Et voici que ce jour l’Évangile nous rappelle que le semeur sortit pour semer. Quel histoire !
Comme il semait, des grains sont tombés un peu partout ;
soit le semeur n’est pas soigneux, soit il est généreux !  A vous de choisir !

En tout cas il est d’une discrétion absolue !
A peine a-t-il pénétré le champ que le semeur en sort : il sort du champ de vision !
Il s’estompe derrière son bras au geste large,
derrière sa main qui s’ouvre pour jeter le grain,
derrière le grain semé à tout vent !
Le héros de l’histoire cède la place aux grains de blé qui se confondent aussitôt avec la nature !

Que la nature, comme la montagne est belle !

D’autant plus belle que les grains tombés dans les pierres, dans les ronces et dans la bonne terre, même dans le chemin, tous s’élèvent, ceux qui s’élèvent le plus haut étant ceux du chemin porté au ciel par les oiseaux !
C’est dire qu’il n’y a pas de sauvageon, tous sont bons ! Il n’est pas encore question d’ivraie !

Il nous faut aller au bout de la parabole pour avoir un moment de méditation et envisager que le semeur dont il n’est plus question, est comme un papa qui a mis la petite graine dans le ventre de la terre.
Sa fécondité s’opère dans un effacement !  

Le semeur qui féconde nos terres, c’est le Christ ! Croyez-vous ?
La semence nous touche, nous rejoint nous la recevons, un peu beaucoup ou pas : c’est celui qui entend la Parole. La semence c’est nous confronté à la vie, à la terre !

Nul doute que les disciples auraient préféré un Messie qui chasse les oiseaux, ôte les pierres, arrache les ronces...  Mais le Semeur, ne fait pas cela. Certes c’est insécurisant ! Mais comment imaginer Jésus qui fasse le boulot à notre place et qui condamne !
La nature et le monde a besoin que chacun devienne semeur et compositeur, véritable paysagiste alliant blé, pierres éparses au-dessus de la terre végétale, fruits et ronces mêlés.
Cultivons l’avenir, semons bien des possibles, retrouvons le temps perdu de la terre !

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Évangile (Mt 13, 1-9)
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » – Acclamons la Parole de Dieu.  

 

Dimanche 12 Juillet 2020

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