dimanche 2 août 2020 18ème dimanche du Temps Ordinaire
Venez, achetez sans rien payer !
Tiens mon œil !
Acheter sans rien payer c’est bien ce que propose le téléphone, qui sonne d’un pays lointain !
Allo Monsieur Germain ?
Euh non désolé, Madame, il est mort il y a 1000 ans.
Excuser moi ! Bip, bip, bip... cette opératrice aura économisé sa voix ventant d’alléchantes sollicitations épargnant ainsi un démarchage abusif !Et voilà que ce jour nous venons à l’Eglise pour après la sonnerie entendre
Venez, achetez sans rien payer !Comment acheter sans payer ?
Comment acheter sans échanger un bien contre euros, dollars, ou cryptomonnaie !
Au Bénin j’ai compris que négocier l’achat des ananas au bord de la route ne consistait pas à payer le moins cher possible, mais avoir de la considération pour ceux qui ont fait pousser les ananas et qui les vendent.
Tout achat normal nécessite une transaction, parfois même une négociation, un marchandage : il y a là, une attitude qui réveille notre humanité !
Jésus nous indique en fin de compte le prix à payer !
Il s’agit de donner sa vie ! « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Sommes-nous prêts à payer ce prix ? Pas sûr comme les disciples qui disent « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » nous disons facilement : « on -qui, on ? - ne nous donne les moyens !
Et en ce moment de vacances et de faux après Covid... notre réponse pourrait bien être :
« On verra plus tard ! On verra à la rentrée, avec le ferme espoir d’oublier très vite ce prix à payer !
Dieu se fait proche : « Il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Dieu vient secouer les endormis : « Ah ! Oh ! Ola ! Oh là, là ! Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! »
Comment Dieu pourrait-il se désintéresser de nous ?
« Une femme oublie–t–elle l’enfant qu’elle nourrit ? Cesse–t–elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu ?
Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas ! Parole de Dieu en Isaïe 49, 15Comme si nous ne comptions pour rien, poussière négligeable de l’univers !
Poussière oui, il n’y a pas de doute, mais poussière primordiale !
Lui « ne sommeille ni ne dort, Il garde Israël. » Ps 121:4
Le réveil est lié au repas : « Mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! »Cet appel au réveil s’adresse dans Isaïe aux exilés de Babylone. Leur parler banquets c’est envisager des rêves irréalisables, d’autant que l’abondance du banquet est gratuite,
Voici comment Isaïe le prophète s’y prend pour faire comprendre à ses contemporains la présence et générosité du Dieu. « Au Huit à Huit de Dieu, tout est toujours gratuit » !
Notre réveil personnel passe par le jeu des petits pas, posés l’un après l’autre pour devenir attentif et convaincu à cet amour éblouissant de Dieu. Dès lors que nous soupçonnerons cet amour notre cœur changera, le feu prendra, et nous commencerons à lui ressembler jusque dans le registre de la gratuité.
Notre réveil collectif, se joue dans notre Eglise a la tâche délicate, dans un monde où on finit par la considérer comme une simple prestataire de service où tout s’achète et tout se vend !
Si c’est bien dans ce monde édifié sur le commerce plus que sur l’amitié qu’elle doit faire germer et régner la gratuité.
Chaque fois que nous quittons le registre de la gratuité en paroles et en actes, nous sommes loin des chemins de Dieu ! Notre mission de baptisés qui organise le changement dans l’Eglise consiste en 3 points :
• Il s’agit de se réveiller et voir, entendre, gouter, toucher du doigt, sentir : on a des sens pour cela !
• Secondement il s’agit de prendre à cœur la situation, en parler, s’en parler pour discerner !
• Puis de prier, intercéder, supplier, pour décider ! Entrer en actions !
• Et enfin Exhorter nos frères et sœurs à agir ensemble : faire ce que le Seigneur met sur notre cœur !--------------------------------------------------------------------------------------------
Évangile (Mt 14, 13-21)
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants. – Acclamons la Parole de Dieu
Dimanche 2 Aout 2020