dimanche 9 août 2020 19ème dimanche du Temps de l'Eglise
Rien n’est plus inintelligent qu’une foule ! Mouvante, émouvante : avide et errante !
Après la multiplication des pains la voilà, immense et repue,
heureuse d’avoir trouvé son guide !
Mais Jésus ne veut laisser se prolonger la fête. Il renvoie tout le monde !
La foule d’un côté les disciples de l’autre ; tous sont obligés de partir de l’autre côté les uns à pieds, les autres en barque ! Surprenant !Plus surprenant encore en fin de nuit, bien plus tard, il rattrape ses disciples :
Pourquoi, ne sont-ils pas encore arrivés de l’autre côté du lac ?
Dans l’obscurité et la tempête ont-ils tournés en rond ? Se sont-ils endormis !Jésus les rattrape en marchant sur les eaux…
est-ce un effet d’optique, un état prononcé de fatigue, un prodige ? Qu’importe !Le plus étonnant c’est que Jésus ne soit pas reconnu : « C'est un fantôme !»
Jésus tel un fantôme serait-il devenu image trompeuse qui fait illusion ?
Ou un membre fantôme comme dit la médecine expliquant que le membre amputé est souvent senti toujours présent et douloureux !
Hier la multiplication des pains évoquait le jeudi Saint et son repas.
Ce soir la nuit évoque le vendredi saint, l’absence, le membre retranché, la mort.
A l’aube, Jésus marche vers ses disciples qui ne le reconnaissent pas,
et Pierre est très loin d’avoir un pas assuré ! Tout cela évoque la résurrection !
Voici une présence dans la nuit,
un trait de lumière qui réveille nos vies et change nos regards ?A l’écart sur la montagne. La solitude se pose, s’impose, repose.
Jésus connait nos vents contraires, nos tempêtes !
Même belle la vie est fragile nous rappelle le Livre des Rois!
…. il y a en nos vies l’ouragan, fort et violent,
mais le Seigneur n'est pas dans l'ouragan ;
…. il y a en nos vies le tremblement de terre,
mais le Seigneur n’est pas dans le tremblement de terre ;
…. il y a en nos vies, le feu,
mais le Seigneur n’est pas dans ce feu ;
…. il y a en nos vies aussi le calme, le murmure, la brise légère.
Cette même brise légère du jardin d’Eden
lorsque Dieu et l’homme marchent bras-dessus bras-dessous !S’ouvre alors pour chacun un espace nouveau
de paix et de communion avec notre Dieu : N’aie pas peur !-----------------------
Évangile (Mt 14, 22-33)
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » – Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche 9 Aout 2020