Dimanche 20 septembre 25ième dimanche du Temps de l'Eglise
Cela arrive régulièrement de se sentir pris entre deux choses qui s’opposent à tel point d’ailleurs que nous avons une panoplie de sentences qui scandent cette situation : « être pris entre deux feux, » « nager entre deux eaux, » et nous les chrétiens nous composons « entre la vie et la mort, » ou nous sommes suspendus « entre ciel et terre ! »
Certes la situation, « entre-deux » ne s’avère ni agréable, ni commode. C’est bien dans l’Apocalypse le livre de la Révélation que l’on trouve un Dieu qui a la nausée devant l’indécision d’une Eglise, celle de Laodicée ! D’où cette expression populaire : les tièdes je les vomirais de ma bouche !
Je me sens pris entre les deux : entre tiédeur et ardeur, entre ferveur et froideur. Faut-il opter pour la ferveur sans se méfier du risque de tomber dans l’intolérance ou le fanatisme ! Car tout excès est toxique surtout si l’ardeur consiste à emmener l’autre là où il n’a pas choisi d’aller : on ne décide pas du bonheur d’autrui, malgré lui !
J’ai malgré tout un certain goût de me sentir bien entre deux ! Cela me permet de mettre de la distance entre l’absolu du oui ou du non ! De me permettre d’habiter son entre-deux fécond, cependant l’exigence demeure que nous décrivions les faits et situations, les analysions et trouvions une orientation !Tout devient plus difficile et délicat lorsque nous sommes pris entre deux amours !
Vais-je préféré l’amour de l’un ou de l’autre ? Habilement entre deux partis, vais-je chercher à contenter l'un sans fâcher l'autre ? Celui qui aime en définitive se sent toujours pris entre deux ! Pourquoi aimerai-je plus l’un que l’autre ? Est-ce moralement, religieusement permis d’aimer plus l’un que l’autre ?Il y a cet amour bâti sur notre condition, d’homme et de femmes aimés de Dieu, un amour filial qui déclenche un amour fraternel, égalitaire, enraciné sur un même Père !
François de Sales répond parfaitement à cette question dans le TAD 10 CH 11
Hé ! vrai Dieu, Théotime, quand nous voyons un prochain ne devrions-nous pas nous jeter sur son visage, le caresser et pleurer d’amour pour lui avec mille et mille bénédictions ?
A l’écouter, certains n’ont pas manquer de le provoquer et questionner :
« Pourquoi donc, pour l’amour de ce prochain ? »
François répond avec force :
« Non certes ; car nous ne savons pas s’il est digne d’amour ou de haine en lui-même. »
- « Alors s’il n’est pas aimable, pourquoi donc faudrait-il l’aimer ? »
- « Seulement pour la raison qu’il est créé à l’image et semblance de Dieu ! De ce fait ne devrions-nous pas nous dire les uns aux autres : Tiens vois cette créature comme elle ressemble au Créateur ? »Et puis il a cet amour qui m’a touché, bouleversé parfois, et qui a éveillé ma réponse personnelle, dans laquelle je me sais aimé et à laquelle en retour je veux répondre à par un amour !
Voilà une réponse que ne supporte pas l’installation dans le « train-train » quotidien ou dans le confort religieux : comme si aller à la messe le dimanche, ou prier un petit peu... c’était tout !-----------------------
Homélie participative avec les jeunes de la Première Communion.
Sur la table des fleurs ! une image : symbole Bouquet pot + branche + bois avec hostie déco !
L’église est un jardin diapré de fleurs infinies... Regardez... ces fleurs,
Voilà une image forte :
L’église ressemble à un jardin diapré de fleurs infinies... [ Saint François de Sales TAD LIVRE II CH-VII]Si une fleur se demande qui suis-je au milieu de toutes les autres fleurs ?
Elle finira par dire : « Ma vie, ma raison d’être c’est la beauté du bouquet formé avec les autres !
Toi qui es chrétien au milieu de tous les autres chrétiens et tu finis par dire :
Vous allez faire bientôt votre première communion alors je vous le demande :
« Si l’Eglise ressemble à un jardin diapré de fleurs infinies.../R à quoi ressemble la messe ? »La messe ressemble à ... un pot de fleurs !
Un lieu de convergence, rendez-vous, pot commun où chacun se met avec l’autre pour être ensemble en communion !
Un peu comme l’on met des fleurs du jardin qui se tiennent serrées dans l’eau, au balcon de la vie.
Nous nous avons les pieds dans l’eau du Baptême pour vivre debout au balcon de la vie !Il est vrai que toutes les fleurs ne viennent pas forcément à la rencontre dans le pot : c’est un choix personnel !
Il n’y a guère que 3 personnes sur 100 qui sont fidèles au rendez-vous... et encore Covid oblige le compteur a baissé !
Par contre les fleurs qui s’y retrouvent, forment ce bouquet indispensable qui chante la gloire du créateur,
toutes ensemble elles communient dans la beauté.Qu’advienne le soleil brûlant de l’été, trop chaud le bouquet .../R est vite brûlé !
Qu’advienne le froid de l’hiver, trop froid le bouquet vite est .../R gelé, brûlé.
Parfois même le froid est tellement intense que le pot de terre rempli d’eau est attaqué par le gel.
Vous imaginez ce qui arrive quand le pot rempli d’eau gèle ? .../R Il éclate
Vous imaginez ce qui arrive quand se réchauffe la planète, que la chaleur revient intense.../R la glace fond ?
et du même coup en définitive le pot .../R tombe en éclat.
Pense au sort du bouquet de fleur ... Pense à ton sort final … Pense aux commandements ; à l’Evangile !Les doigts de ta main suffisent !
1- D’abord « Pousse ! » renonce à toute haine, toute brisure, toute colère, vengeance ... soit zen pour faire communion !
2- Ensuite indexe (reconsidère) ton sourire offert, qu’il grimpe dans tes yeux en ces temps où il est masqué !
3- Par-dessous tout Majeure la beauté et l’harmonie du bouquet, cela dépend de toi, sois faiseur de bouquets.
4- L’annulaire- te fait te souvenir de renouveler l’eau du bouquet, et prolonger sa vie : que les fleurs soient nourries.
5- Et mon petit doigt dit : Varie le bouquet, un art pour mêler la beauté. Il te faut : Vivre aux éclats de beauté.
Regardez... ces fleurs, de diverses grandeurs, de diverses couleurs, de diverses odeurs,
... en fait de différentes perfections.
Chacune a son prix, sa grâce et son émail,
et toutes, en l'assemblage de leurs variétés, font une très agréable perfection de beauté.
« Ma vie, ma raison d’être, c’est Jésus / le Christ !
Ma vie, la plus vraie, c’est Dieu.
Ma vie, le but de ma vie, c’est sa Résurrection : vivre avec le Christ !
C’est le Christ qui vit en moi !
Frères, aucun d’entre nous ne vit pour lui-même, et aucun ne meurt pour lui-même :
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ;
si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.---------------------------------------------------------
Deuxième lecture (Ph 1, 20c-24.27a)
Frères, soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, ayez un comportement digne de l’Évangile du Christ. – Parole du Seigneur.
Samedi 26 Septembre 2020