Dimanche 4 ocotobre 27ième dimanche du Temps de l'Eglise
" Frères, ne soyez inquiets de rien » nous dit Saint Paul
Pourtant les inquiétudes ne manquent pas ! Tous nous sommes souvent « sur les dents » « sur-occupés »
et « préoccupés » en définitive sans un moment libre, favorable à l’ennui positif et à l’errance sensible !
Alors, que l’homme soit moins sur le ‘qui-vive’, et « qu’il vive ! »Après St Paul François de Sales surenchérit :
« L’inquiétude (à part le péché) est le plus grand mal qui arrive en l’âme. Mettez votre esprit en repos et tranquillité, faites asseoir votre jugement et votre volonté, et puis tout bellement et doucement, pourchassez l’issue de votre désir... (Introduction à la vie dévote, chapitre XI).Avant, Jésus l’avait bien dit lui aussi : « Ne vous faites donc pas tant de soucis » (Matthieu, 6, 24-34).
Trois avertissements nous suffisent pour que la leçon passe, pour l’homélie du jour !
Oui ! Sauf que se pose à nous la question : comment ne pas se laisser engloutir par le stress et inquiétude ?
Saint Paul après voir dit : « Frères, ne soyez inquiets de rien »
rajoute : « en toute circonstance, priez ... » Voilà ce que nous dit Saint PaulLa prière serait-elle un remède, une astuce ?
Je me rappelle comme formateur dans le cadre des BAFA (brevet d’aptitude d’animateur) nous regardions la courbe des veillées, qui monte en intensité pour atteindre le plus haut point et petit à petit redescendre, pour enfin trouver le calme. Nous nous battions pour signifier qu’une prière en fin de veillée n’était pas conçue comme technique de retour au calme !A la prière, certains n’y pensent même pas, car ils ne pensent ni ne croient à Dieu. A quoi bon prier le vide !
D’autres n’y pensent pas car elle leur apparait comme des mots jeter dans l’invisible, dont on n’obtient nul écho !
D’autres encore envisagent la prière comme on envisage l’efficacité d’un « bon de commande » dans le cadre d’un service après-vente !Bref il y a une multitude de raisons pour ne pas prier !
La prière n’est jamais une excuse pour ne rien faire.
N’utilisons pas la prière pour obtenir spirituellement ce que nos moyens humains ne nous permettent pas matériellement,
ou ne demandons pas à Dieu de « faire » ce que nous ne savons ou voulons pas faire !
Méfions-nous dans notre prière de demande à ne pas faire fléchir un Dieu, supposé sourd et aveugle.Pour autant Jésus nous demande de toujours prier, sans nous lasser.
Même s’il n’est nulle part écrit dans les Ecritures que nous devons seulement prier !« Je vous prie, » « je vous en prie, » cela veut dire que je rentre dans un confort d’une relation avec le Dieu dans sa paix qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, cela veut dire aussi qu’un inconfort m’habite :
quand je prie la nécessité d’agir me taraude,
alors je me glisse dans la pensée de Bernanos: « C’est fou ce que mes idées changent lorsque je prie. »« quand je suis dans l’action je ménage la prière et la contemplation !
Je me glisse dans cette pensée de Frère Roger de taizé : « Ce qui te préoccupe, Dieu s’en occupe. »
François souligne que « Dieu est Dieu du cœur humain.
Il comble notre cœur par une convenance grande mais secrète entre Lui et notre être profond,
une convenance qui imprime en nous un appétit qui ne peut être assouvi.
Alors que tende et m’étende vers Dieu pour m’unir et joindre à sa bonté à laquelle j’appartiens et je suis! » (TAD. 1,15
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Évangile (Mt 21, 33-43)
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Dimanche 4 Octobre 2020