Jean Baptiste "qui marche en premier"

Le 6 décembre 2020 dimanche, 2ème Dimanche de l'Avent

Cette année liturgique ouverte dimanche dernier est l’année B consacrée à la lecture suivie de Marc, suivant en cela l’ordre canonique des Évangiles Matthieu(A), Marc(B) Luc (C)
 

Nous commencions le temps de l’Avent au chapitre 13 de Marc
Nous voici 8 jours plus tard rendus au chapitre premier !
Et ce n’est pas tous les dimanches que nous annonçons :
« Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. »

Nous voici donc au « Commencement » de l’Évangile de Marc.
C'est-à-dire au « jour du temps » qui a bouleversé l’histoire humaine
présentant une Bonne Nouvelle (Evangile)
qui s’enracine en Jésus ( Nazaréen) homme parmi les hommes, 
qui se révèle en cet écrit comme le Christ, Messie et Fils de Dieu.

Quel programme digne de susciter notre intérêt notre curiosité notre empressement toute l’année !
A moins que -et le risque est tangible- que nous ayons assouvi notre faim jusqu'à satiété.

en clair à moins que nous soyons rassasiés , gavés à moins que nous soyons satisfait pleinement du désir et plaisir de vivre en Christ !

Au cours de l’année, une nouvelle fois nous proposerons une journée pour plonger dans la lecture suivie de l’Evangile de Marc ! Afin de combler une lacune, celle ne n’avoir que peu, voire pas du tout lu un Evangile d’une seule traite !
 

En Avent, dimanche dernier le mot d’ordre était Réveillez-vous et Veillez !  

Aujourd’hui la voix de celui qui crie dans le désert participe à ce réveil !

Nous voici donc au « Commencement »

Si au commencement Luc & Mathieu nous invitent à la crèche, Marc nous mène ailleurs !

« Commencement » se dit « arkhê » ... cela concerne les origines (archéologie !)

Jadis la marche des nomades était ouverte par « l 'arkh » le guide, "qui marche en premier" prompt à débusquer tout danger !

Marc nous fait toucher du doigt... ou des pieds... le chemin qui appelle la mobilité !
Tout le contraire du rond-point
-  qui donne l’illusion d’avancer : on a toujours fait comme ça, quitte à reproduire jusqu’à  épuisement !
- qui nous berce du statique et des statistiques, la ruine de nos espérances et les enferment dans nos nostalgies !

En Savoie pourtant on connaît l’exigeante mobilité qui nous fait grimper, descendre, aller... pour ouvrir une porte, un avenir !

 Jean Baptiste "qui marche en premier" cite le prophète Isaïe, lui empruntant ses paroles au présent :

« Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer la route. 
Et au futur : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route ! » ; jamais au passé !

Nous voilà donc attentifs à ce qu’il advient, à ce qui apparait en germe...
Vais-je avancé avec mon gros 4*4 qui passe partout et écrase tout ?

Le germe est silencieux, discret, menu, fragile, transparent et tellement tendre et chargé de promesse.

Voilà les germes à dénombrer à ras de terre, chez nous les hommes, au cœur de nos vies !

Chaque jour d’Avent ma prière pourrait commencer par ce temps de nous mettre en présence de Dieu
à travers un « germe » repéré dans ma proximité !

Nous sommes dotés de la puissance de nos yeux, de nos sens, de nos jambes,  

qui nous donnent l’incroyable capacité de nous mettre en route ...
surtout si une « Bonne Nouvelle » retentit.

Est-ce une voix qui crie dans le désert ?
Ou est-ce, à travers bien des déserts de nos vies, une voix qui crie :

Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.

 

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Évangile (Mc 1, 1-8)

Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

 

Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » – Acclamons la Parole de Dieu. 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 6 Decembre 2020

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