Regarde le ciel !

Dimanche 21 mars 2021 5ème Dimanche de Carême

« Le ciel est couvert. » de gros nuages au-dessus de nos têtes, portent l’orage.
C’est aussi le ciel de nos vies, tourments des cœurs l’épreuve. 
« Le ciel est ouvert. »  Regarde-le qui se déchire quand l’orage décoche ses arcs de feu ! 
Le ciel se déchire, dit le poète, quand « il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville. »
Le ciel se déchire quand il gronde et crache quelque plaie qui s’abat sur nous ! 
Hier je n’aimais pas les orages et m’interrogeais sur un copain qui lui, adorait braver l’orage comme pour mieux s’en approcher ! Une histoire m’avait bien interrogé : celle du jeune  Gabriel Taborin (fondateur des Frères de la Sainte Famille) qui par temps d’orage et de tempête, sur les chemins cahoteux de l’Ain, eut sa voiture à traction animale, embourbée  dans les crevasses de la nuit la plus intense. Il aura fallu les feux des éclairs pour retrouver les repères et enfin dégager la voiture et poursuivre le chemin. Quand les cieux se déchirent je peux aussi sortir du mauvais pas. Et de louer le Seigneur : arrête la tempête, que les vagues se taisent. Réjouissez-vous de ce que les eaux sont apaisées et conduisent au port désiré. Psaume 107:23-43
Aujourd’hui j’ai fini par apprécier la beauté d’enfer du ciel déchiré par les éclairs.
Aujourd’hui l’Évangile annonce que du ciel vint une voix qui disait « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » C’est la troisième fois que le ciel se déchire et libère une parole incorporelle.
Cela avait commencé au baptême Jésus, remontant des eaux du Jourdain, trois éléments rivalisent : les cieux qui se déchirent, l’esprit qui descend comme une colombe et cette voix venue d’ailleurs qui se fit entendre : celui-ci est mon fils Bien Aimé, une voix qui identifie Jésus en fils bien-aimé. 
Le ciel se déchire était-il donc fermé, hermétique, ne permettant nulle correspondance ? Chacun pour soi : sans Dieu pour l’homme, sans l’homme pour Dieu ? Situation que nous reconnaissons bein dans notre société. Ce n’est pas nouveau Esaïe déjà se lamentait : 
« Ah si seulement tu déchirais le ciel, si tu descendais… » 
A arpenter le nouveau testament le ciel se déchire plus d’une fois !

Lors du baptême, pus ici donc, à l’heure de Jérusalem quand l’âme de jésus est bouleversée et encore quelques temps plus tard, lors de sa mort, où le voile du temple, symbole de séparation entre Dieu et les hommes, se déchira. Et enfin dans la vision de Pierre, dans Actes des Apôtres (11, 1-18) lorsque qu’il était dans la ville de Jaffa, en train de prier, et qu’il vit une offrande qui descendait du ciel pour annoncer l’ouverture de la bonne nouvelle aux païens.
Oui, le ciel n’en finisse pas de se déchirer, aujourd’hui comme hier, sur nos têtes en nous douchant. Sur nos vies pour les rendre fécondes et riches. Dieu nous arrose de son baptême, de sa parole, de sa bénédiction, de l’adoption dont il nous fait bénéficier. Le ciel est ouvert, définitivement, pour nous donner l’esprit, pour nous faire enfant de Dieu et frères et sœurs en Christ. Thierry Mollard osfs 

 

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Évangile (Jn 12, 20-33)
C’était pendant la fête de la Pâque. 
Il y avait quelques Grecs,
parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu
qui abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, 
et ils lui firent cette demande :
« Nous voudrions voir Jésus. » 
Philippe va le dire à André.

Et tous deux vont le dire à Jésus. 

Alors Jésus leur déclare :
« L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis : 
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; 
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 
Qui aime sa vie la perd ; 
qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. 
Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ;
et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. 
Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ?
“Père, sauve-moi de cette heure” ?
Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! 
Père, glorifie ton nom ! » 
Alors, du ciel vint une voix qui disait : 
« Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »
En l’entendant, la foule qui se tenait là 
disait que c’était un coup de tonnerre.
D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » 

Mais Jésus leur répondit :
 « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, 
mais pour vous. 
Maintenant a lieu le jugement de ce monde ;
maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ;
et moi, quand j’aurai été élevé de terre, 
j’attirerai à moi tous les hommes. » 

Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

– Acclamons la Parole de Dieu.  
 

Dimanche 21 Mars 2021

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