dimanche 25 juillet 2021 dimanche, 17ème Semaine du Temps de l'Eglise
L’Évangile de ce jour nous laisse imaginer une foule de 5000 personnes anonymes plus un enfant anonyme !
5000 affamés, excités par la présence de Jésus, voulant à tout prix le voir, l’approcher, le toucher même !
Alors bien sûr personne ne fait attention à l’enfant aux 5 pains & 2 poissons ; môme perdu dans une telle foule !
Qui est-il cet enfant ? Il fait partie des anonymes de l’Ecriture !
Celui qui nous dit qu’en partageant le pain on devient copain ! Communion !Cet enfant avait été remarqué par André, le frère de Simon-Pierre, surement à cause des 5 pains et 2 poissons !
L’enfant avait tout compris d’un seul regard ! Et il pensait en lui-même, comme Philippe : c’est dérisoire et illusoire de vouloir nourrir tout ce monde avec les 5 pains et deux poissons !Et voilà que l’impossible se produit par les mains d’un enfant ! Laissons manger les gens tranquillement !
Une fois tout le monde parti, traversons la rive du Lac : elle est déserte ! Il n’y a pas de trace de papiers gras !
C’est tout juste si on remarque l’herbe verte qui a été couchée, tassée par une aussi grande foule !
Si ! Il y a des restes : douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
Comme si Jésus nous laisse méditer sur les restes du repas.Quand Jésus touche le pain il se partage pour le grand nombre !
Quand Jésus touche le chemin il s’ouvre pour le grand nombre !Par le chemin chacun était venu pour toucher Jésus, et voilà que c’est Jésus qui le touche !
Lorsque nous vivons une célébration, l’église pleine, encore toute vibrante des chants et de la musique que l’on garde au creux de l’oreille, l’endroit redevient étonnement désert et silencieux ...
Mais mon Dieu que ce silence fait du bruit en soi !
Chacun peut repartir, interpellé par la parole de Jésus, ému, atteint par sa présence ! Chacun repart meilleur !
A toute communion se réalise la promesse de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »Quand nous partons de l’église nous franchissons le porche et nous allons vers le proche portant la communion !
Et chacun repart par le chemin, avec Jésus, présent en lui ! En silence ! Tabernacle vivant !
Nous portons le Christ concrètement pour tel ou tel malade.
Mias nous le portons, tous, aussi, en pensant à qui nous allons en faire profiter ?
Nous sommes porteurs d'une rencontre. De la plus extraordinaire des rencontres, celle de Dieu, dans ce geste le plus ordinaire qui soit de nous regarder, nous parler et de la saisir de nos propres mains nues, humbles et de manger !Je voudrais terminer en évoquant un jeune non pas inconnu, il a un nom : Tarcisius !
Un jeune martyr romain du IIIème siècle. En ce temps-là, l’empereur Valérien persécute les chrétiens.
Tarcisius, profite de sa jeunesse (pensant qu’on ne le soupçonnerait pas) et se porte volontaire pour porter le corps du Christ aux prisonniers. Il refuse de montrer aux gardes ce qu’il porte et protège. La communion.
Mais, un jour qu’il effectuait son trajet, des païens sur la voie se rendent compte que le jeune garçon cache quelque chose. Ils tentent de le dérober Tarcisius résiste coûte que coûte. Il est lapidé !Un officier romain (tout juste converti) tente de le secourir mais il est trop tard. Il amène son corps à un prêtre. Sous ses mains encore serrées contre son corps se tient un tissu rempli d’hosties. Il est devenu le saint patron des servants et acolytes.
L’Évangile de ce jour nous permet de mettre un nom sur la foule : celle des chercheurs de Dieu,
et sur cet enfant qui pourrait bien porter le nom d’un des sept 7 diacres des actes des Apôtres :
Stephanos, Philippe , Prochore, Nicanor , Timon, Parménas, Nicolas..
ou le nom de Tarcisius,
à moins que plus simplement il ne porte mon nom, et mn prénom à moi, à chacun et chacun de nous !----------------------------
Evangile : La multiplication des pains (Jn 6, 1-15)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Un grand prophète s'est levé parmi nous : Dieu a visité son peuple. Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus été passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.Dimanche 25 Juillet 2021