11 ième dimanche de l'Eglise ; 12 juin 2016
Une petite histoire vraie !
Nous sommes au Brésil à l’occasion d’un CHF !
Un petit tour de tracteur pour découvrir le village et les plantations de canne à sucre.
Il est tard. Il faut qu’on rentre chez nous.
Mais Sinesio le maire tient à ce que l’on passe chez sa mère… qui a préparé un buffet, abondant bien garni de sucreries et de boissons ! Il fait chaud ce buffet est le bienvenu !Une femme du village nous rejoint ;
elle à a la main un pot d’eau et un verre à la propreté douteuse.Elle verse un verre d’eau me l’offre ; je bois. Frisson ? Etonnante proximité !
Le geste de Marie Madeleine
Cette femme brésilienne reproduit, peut-être sans le savoir le geste d’amitié,
de dignité et de respect de Marie Madeleine... qui accueille celui qui vient ! !Nous voilà avec l’Evangile de ce jour : l’Evangile, des pieds et des mains, et
qui nous fait passer de la tête aux pieds !Tête, c’st le dessus de la table , le haut de Table !
Il y a là deux personnes, plein cadre : Jésus et Simon le PharisienSimon invite Jésus à sa table car il le trouve épatant, agréable,
Il est assuré de passer avec lui un bon moment : un repas haut en couleur et cadré sur le haut !En effet Simon est intrigué par la personnalité de Jésus,
avec un côté un peu prophète, mystérieux, guérisseur !Bref c’est une soirée passionnante qui est annoncée !
Sauf qu’il s’avère que Simon n’a pas accueillit Jésus avec les rites et l’attention en lui donnant,
comme il se doit, l’eau pour se laver les pieds et l’onction sur s tête!Ce repas banal va devenir tout le contraire : extraordinaire, exceptionnel lorsque s’invite celle qui n’est pas invitée, Marie Madeleine, femme de mauvaise réputation, « pécheresse » qui vient troubler le repas.
Au pied , sous la table : Il y a là deux personnes, plein cadre : Jésus et Marie Madeleine
A l’écart Simon se fait voler la vedette ! il est surpris et stupéfié !
Simon est un pharisien pur Marie Madeleine ne pécheresse impure
Simon aime parler Marie Madeleine sait se taire
Simon est dans la tradition (presque) Marie Madeleine innove une nouvelle présence !Elle pleure - vient mouiller de ses larmes les pieds de Jésus - elle les sèche avec ses cheveux embrasse les pieds !
Alors soudain se répand un parfum qui rempli la maison !
C’est cela le parfum... ÇA PREND LES PIEDS,
ÇA MONTE A LA TÊTE, ÇA VOUS PREND TOUT ENTIER.
ET TOUS BAIGNE DANS LE PARFUM DE L’EVANGILE !
Il n’y a plus de table, plus de repas, plus de discussion, plus de dessus ni de dessous
il n’y a qu’une étonnante proximité, que le parfum intesifie
une proximité que Jésus approuve tellement qu’il va dire à la femme :
« Ton amour est plus grand que tes nombreux péchés ! »François de Sales : Quand nous voyons notre prochain ne devrions-nous pas dire :
« Comme cette créature ressemble au Créateur ? »
Ne devrions-nous pas nous jeter sur son visage, la caresser et pleurer d’amour pour elle?
Ne devrions-nous pas lui donner mille et mille bénédictions?
Et pourquoi donc, pour l’aimer ?
Non, car nous ne savons pas si elle est digne d’amour ou de haine !
Alors pourquoi donc se jeter sur son visage ?
Simplement pour l’amour de Dieu, qui l’a formée à son image et semblance,
et par conséquent qui l’a rendue capable de participer à sa bonté.Alors soudain se répand un parfum qui rempli la maison !
C’est cela le parfum... ÇA PREND LES PIEDS,
ÇA MONTE A LA TÊTE, ÇA VOUS PREND TOUT ENTIER.
ET TOUS BAIGNE DANS LE PARFUM DE L’EVANGILE !
Il n’y a plus de table, plus de repas, plus de discussion, plus de dessus ni de dessous
il n’y a qu’une étonnante proximité, que le parfum intesifie
une proximité que Jésus approuve tellement qu’il va dire à la femme :
« Ton amour est plus grand que tes nombreux péchés ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 7, 36 – 8, 3)
En ce temps-là,
un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui et prit place à table.Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus, prenant la parole, lui dit :
« Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître. »
Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme
et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour. »
Il dit alors à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Dimanche 12 Juin 2016