Dimanche 13 mars : sccond dimanche de Carême.
A l'écoute de ce texte nous comprenons que nous montons sur la Montagne !
Et nous savons par expérience qu'on ne réalise pas une ascension sans préparation !
Météo, cartographie, matériel, topo guide... tout a son importance !
Nous savons aussi qu'on ne monte pas sur la montagne sans en redescendre,
ne serait-ce que pour en grimper une autre !
Les Montagnes s'enchainent !
Et les Montagnes déchaine les chrétiens : il y en a trois qui s'alignent dans l'Evangile !
Le Mont des Béatitudes près du Lac de Tibériade qui annonce un amour infini
Le Mont Thabor, où la tradition situe la Transfiguration qui donne visage à cet Amour
Et enfin le Mont Calvaire à Jérusalem qui est par excellence le Mont des Amants
F de Sales a aimé la Montagne malgré son aspect redoutable de vents et de glaces !
Il a vu dans notre Evangile comme une mappemonde où le Royaume des cieux ou l'autre monde, nous est indiqué par petites touches : certains points et certaines lignes.
Et il nous explique que nous "connaissons quelque peu l'Amérique ...
grâce aux descriptions que nous en ont faites ceux qui l'ont visité ;
Alors nous aussi pareillement nous connaissons la lumière de la Transfiguration
par ceux qui peuvent témoigner du Seigneur de gloire.
Pierre, Jacques et Jean font l'expérience de la montagne !
Pour avoir l'espérance du Ciel, il fallait que nous connaissions quelque chose,
dans l'Evangile comme un avant avant-goût, un essai, un échantillon de la splendeur de la Lumière.
La splendeur de la Lumière : le visage du Seigneur devint comme le soleil.Voir la face de Dieu est le fondement de toute béatitude.
Ce face à face est en préparation !
Non seulement il y a ici un avant-goût,
mais nous percevons la transfiguration de Jésus comme à travers un miroir !
En d’autres termes, nous ne pouvons deviner la Lumière divine sans l'intermédiaire et le reflet du miroir...
c'est une image, ce n'est pas la lumière en soi, ni une projection mais
l'expression du rapport possible entre le monde de Dieu et nous.
La promesse de cette lumière motive les disciples
au point de s'installer en cet endroit lumineux :
faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.
La promesse de cette lumière qui partira comme elle est venue en se liant avec l'ombre ne pourra que mieux faire jaillir ces Paroles de Joie :
« Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »------------------------------
Évangile (Lc 9, 28b-36)
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu. Ils redescendirent de la montagne ! – Acclamons la Parole de Dieu.
Samedi 12 Mars 2022