Une histoire pleine de bruits et de fureur

  

Dimanche 20 mars : troisième dimanche de Carême.

Regarde le monde :

« Massacre dans les lieux saints »
« Une tour s’effondre : 18 morts »
« Un figuier planté dans la vigne entre vie et mort !
On ne se croirait avec les grands titres de nos quotidiens ou de nos journaux télévisés ?
Les faits divers, ça nous intéresse, nous sommes rassurés d'avoir été épargnés !

Regarde le monde :
comme en cette nuit d’internat, assis à la fenêtre, la ville paraissait étonnante et clandestine. Notre vie : une histoire pleine de nuits, de bruits, de rumeur et fureur ! Ne dit-on pas souvent qu'une actualité en fauche une autre. Mais quand l’actualité défile en massacre, en tour infernale, en attentat, épidémie, et en guerre encore et encore... s'installe une continuité lugubre et fatale, apte à distiller en nos vies une amertume et pire une désespérance !

J'ai toujours en tête (Scouarnec/Akepsimas/Studio SM) un chant de septembre 1998 qui avait du sens !

Rien ne changera sur la terre des hommes, si la justice meurt entre nos mains.
Tu parles de l´affamé, là-bas que défigure la misère.
Tu parles de l´immigré, là-bas qui doit quitter son coin de terre,
Tu parles du condamné, là-bas que les tyrans font disparaître
Tu parles du prisonnier, là-bas qui ne peut plus voir la lumière
Mais à ta porte, n´oublie pas Celui qui ne dit rien qui n'a plus rien, et qui doit soumettre et se taire.

Quand notre monde ne tourne pas rond, pour faire semblant de nous apaiser

nous éprouvons un certain malaise, on a tendance à vouloir chercher un coupable ou nous fermons les yeux par déni !

  • nous jurons que demain tout ira mieux,
  • nous dictons des lois dissuasives,
  • nous stigmatisons, les présumés coupables.

Faudra-t-il longtemps encore se préoccuper de la culpabilité des autres ? Stérilité !

Et si nous nous en revenions aux expériences fondamentales et simples :

Se rendre sensibles aux stries de la terre mère ! Ecouter sa vibrante sainteté !
Si nous acceptions l'humilité des pieds nus car le lieu où nous cheminons est une terre sainte : 
Il s'agit de mieux laisser la sainteté remonter par les pieds

Arrêtons de croire à un Dieu cérébral qui habite au ciel, et qui nous tombe dessus !
Il est un Dieu expérimental, aux pieds nus qui nous rejoint en humanité aussi aux pieds nus !

Unique contact direct de sainteté :
il est le Dieu qui a marché avec Abraham, Isaac et Jacob et poursuit avec nous le chemin !

Et si nous considérions d’abord notre propre responsabilité et conversion !
Pas celle infligée à l’autre mais celle que j’endure !

Voilà un mouvement qui fait dire au poète Julien Jacques :

« Je crois en l'homme, cette ordure, ce fumier, ce sable mouvant, cette eau morte,

malgré tout ce qu'il a pu faire de mortel et d'irréparable je crois en lui pour une main qui s'est tendue,

et surtout et avant tout pour le simple accueil d'un berger.

Tiens nous voici rendu à Noël à la visite des bergers, alors que nous sommes en plein Carême !
Mais n'est-ce pas tous les jours Noël,
tous les jours ce passage que Jésus Christ fait de la Divinité à notre Humanité

Dieu nous rejoint chacun comme être unique !

 

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Évangile

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens
que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
    Jésus leur répondit :
« Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs
que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même.
    Et ces dix-huit personnes
tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »
    Jésus disait encore cette parabole :
« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier,
et n’en trouva pas.
    Il dit alors à son vigneron :
‘Voilà trois ans que je viens
chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas.
Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’
    Mais le vigneron lui répondit :
‘Maître, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier.
    Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là,
    Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro,
prêtre de Madiane.
Il mena le troupeau au-delà du désert
et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb.
    L’ange du Seigneur lui apparut
dans la flamme d’un buisson en feu.
Moïse regarda : le buisson brûlait
sans se consumer.
    Moïse se dit alors :
« Je vais faire un détour
pour voir cette chose extraordinaire :
pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? »
    Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir,
et Dieu l’appela du milieu du buisson :
« Moïse ! Moïse ! »
Il dit : « Me voici ! »
    Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici !
Retire les sandales de tes pieds,
car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! »
    Et il déclara :
« Je suis le Dieu de ton père,
le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. »
Moïse se voila le visage
car il craignait de porter son regard sur Dieu.
    Le Seigneur dit :
« J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple
qui est en Égypte,
et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants.
Oui, je connais ses souffrances.
    Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens
et le faire monter de ce pays
vers un beau et vaste pays,
vers un pays, ruisselant de lait et de miel.
    Maintenant donc, va !
Je t’envoie chez Pharaon :
tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. »
    Moïse répondit à Dieu :
« J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai :
‘Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.’
Ils vont me demander quel est son nom ;
que leur répondrai-je ? »
    Dieu dit à Moïse :
« Je suis qui je suis.
Tu parleras ainsi aux fils d’Israël :
‘Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : Je-suis’. »
    Dieu dit encore à Moïse :
« Tu parleras ainsi aux fils d’Israël :
‘Celui qui m’a envoyé vers vous,
c’est Le Seigneur,
le Dieu de vos pères,
le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob’.
C’est là mon nom pour toujours,
c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en d’âge. »

    – Parole du Seigneur.

 

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