La parabole des deux repas...

  

Dimanche 27 mars : quatrième dimanche de Carême.

Une parabole rabbinique proche de celle de Jésus.
Deutéronome Rabba 2,24
Rabbi Samuel Parergita a dit au nom de Rabbi Méïr (deuxième moitié du deuxième siècle de notre ère) : à quoi cela est-il comparable ? Un fils de roi, qui était dépravé. Le roi lui envoya son précepteur et lui fit dire : rentre chez toi, mon fils ! Mais le fils fit dire à son père : avec lequel le visage puis-je revenir ? J’ai honte devant toi. Alors le père lui fit dire : mon fils, un fils a-t-il vraiment honte de revenir vers son père ? Si tu reviens, ne reviens-tu pas vers ton père !
[Traduction de Hugues Cousin, dans la parabole du fils prodigue (Luc 15 . 11/32) Paris, Cerf, 1997 (Supplément au cahier Évangile, 101 p. 7)]

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« Un homme avait 2 fils », nous la connaissons par cœur cette parabole abusivement nommée le retour du fils prodigue !
Rembrandt nous a rendu encore plus célèbre ce cadet épris d’indépendance, en nous peignant en fait un « fils unique » !  

Mais c'est l'histoire d'un père, qui avait deux fils, une parabole à trois héros...
Le père est le seul qui traverse la parabole d'un bout à l'autre !
Le père acquiesce à la demande déplacée du jeune fils, il attend sans relâche au bout du chemin, il accueille en ouvrant bras et festin, il se souci encore du fils ainé qui refuse de rentrer dans la danse, il tient la porte ouverte !
Alors qui est prodigue ? 
Le fils cadet ? Oui, car il dilapide ! 
Mais c'est avant tout le père généreux qui donne en abondance, qui est "le père prodigue." 

Je suis aussi tenté de nommer cette histoire : "la parabole des 2 repas."
Elle s'inscrit d'ailleurs comme réponse à la récrimination des pharisiens qui reprochent à Jésus de manger avec des pécheurs : un Jésus trop laxiste ! 

Le premier repas, il est orgiaque. La nourriture est abondante à cause de la part d'héritage que le père de ce jeune fils aux allures adolescentes et rebelles, lui a remis sans sourciller, sans leçon de morale !      
Ce 1er repas est gloutonnerie : sans convives, dans la dilapidation directe, le désordre est total et sans plaisir, ni saveur !

Un repas qui entraine l'espérance d'un second repas qui s'avère impossible : tout a été dépensé.
Alors c'est famine et besoin qui poussent le fils au champ où il rêve manger des cochonneries dont il n'eut pas accès !
Alors il rentra en lui-même. Le jeûne fait rentrer en soi-même ! 
Rentrer en soi-même, faire retour sur soi-même, 

Pour en définitive décider de rentrer et retourner chez son père !
Il répète la demande qu'il fera en arrivant : que je sois traité comme un ouvrier qui a droit au pain abondant !
Il se leva et s’en alla vers son père. 
Son père qui n'a cessé de l'attendre fut saisi de compassion ;
Le fils était maintenant comme écraser dans les bras du père qui le couvrit de baisers.
Le fils a-t-il seulement pu dire ce qu'il avait pensé dire à son père ? 
Qu'il avait péché, qu'il était indigne de demeurer son fils.’
Le père a-t-il seulement entendu ce que ce fils lui disait ? 
Je parie que non ! 

Car déjà s'organise déjà un second repas, de prince celui-là :
beau vêtement, bague familiale au doigt, sandales aux pieds, veau gras. 
Là une vraie fête cette fois !
Car le fils que son père croyait mort, est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.

Mais ce repas est entaché par l'absence du fils ainé, jaloux et en colère, attaché au passé !  
Le Père sort pour aller aussi à la rencontre de son ainé, le calmer, lui donner sa place...

Remarquons comment l'ainé s'adresse à son père. Il lui dit "ton fils que voilà est revenu"
et le père de lui répondre subtilement : "oui,  ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ;
il était perdu, et il est retrouvé ! Oui ça s'arrose !
Et nul ne sait la fin de l'histoire. 

Ou plutôt si, en fait nous la savons bien, c'est même évident. Mais probablement que la fin de cette parabole nous concernant au plus au point, elle nous implique trop et là tout devient plus compliqué ! 
Car le père -toujours lui- garde la porte ouverte !  Quand la porte claque, qu'elle est close il n'y a plus d'issue.
Le père qui a besoin de cette ouverture pour continuer à espérer un lien avec son fils.
Un père qui sort sur le pas de la porte pour le supplier de faire un pas de plus, 
l'inviter encore à rejoindre la place qui est la sienne dans cette famille !

A la question initiale d'un Jésus considéré trop laxiste, sans exigence, franchissant les interdits : manger avec les pécheurs, 
Il répond par la rigueur et l'exigence de tenir la porte ouverte et de supplier de faire un pas de plus dans l'accueil et la fraternité.

 

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 15, 1-3.11-32)
En ce temps-là,
    les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
    Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
    Alors Jésus leur dit cette parabole :
    « Un homme avait deux fils.
    Le plus jeune dit à son père :
‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’
Et le père leur partagea ses biens.
    Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,     
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
    Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
    Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
    Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
    Alors il rentra en lui-même et se dit :
‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
    Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
    Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’
    Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
    Le fils lui dit :
‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’
    Mais le père dit à ses serviteurs :
‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
    allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
    car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.’
Et ils commencèrent à festoyer.

    Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
    Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
    Celui-ci répondit :
‘Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’
    Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
    Mais il répliqua à son père :
‘Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
    Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !’
    Le père répondit :
‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
    Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé ! »

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