Dimanche 24 avril : deuxième dimanche de Pâques
En ce deuxième dimanche de Pâques le Seigneur est là : il met tout au grand jour !
Quand on nous parle d'évidences et de promesses nous pensons mensonges et reniements.
Quand certains parlent du grand remplacement, l'Evangile propose le grand dévoilement.Arrêtons-nous encore sur le cierge pascal reçu de la nuit de Pâques:
il n’est ni geste banal, ni décoration pour temps pascal, mais bien urgence de mettre la Lumière dans nos vies
et désir de mettre nos vies en Lumière !Il s'agit de voir cette lumière et d'en être touché ! Et cela va vite, très vite à la vitesse de la lumière
= 300 million m/s (299 792 458 m / s) 1 Million de km/hCe jour le cierge pascal est dressé sur l'arrière fond silencieux craintifs de la chambre haute de Jérusalem, aux portes verrouillées !
Ce jour second dimanche de Pâques, dans ce récit d'apparition du ressuscité le silence est rompu par trois fois : Paix, paix, Paix... « La Paix soit avec vous » nous dit le ressuscité !
Sous-entendu : la peur vous ronge, vous craignez pour votre vie !Forcément, ici, tout va moins vite : il est vrai que vitesse du son est bien moindre = 340,29 m / s 1225,044 km/h
Dans le cénacle on se fait tirer l'oreille pour entendre !
D'autant plus que Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.
« La Paix soit avec vous » dit-il ! Il faudra vous y faire dorénavant je rentrerai ainsi chez vous tous sans frapper !« La Paix soit avec vous » : la formule a de quoi affoler mais calmer, surprendre mais émouvoir !
Ce silence sera favorable pour recevoir imperceptiblement le souffle de Jésus sur les disciples :
" Recevez l’Esprit Saint !" Si le son se propage à 340,29 m/s à la hauteur de la mer, à la hauteur de nos intérieurs accidentés avec ses pics et ses abimes, vous imaginez bien que tout va bien moins vite.
Pourtant « La Paix soit avec vous » déclenchera avec encore un peu de temps, la Pentecôte qui se défait de la peur et libère la parole !Dès lors à chacun de trouver les mots et les gestes de l’accueil du Ressuscité comme Thomas l’a réalisé.
On a taillé une réputation à Thomas, devenu l’homme pour qui il faut voir pour croire :
Pourtant pour Thomas la question ne se joue pas entre voir et croire même si la rime est facile à mémoriser,
mais tout se joue dans une trilogie voir, croire et toucher : voir, croire et "mouvoir, recevoir, émouvoir"Alors qu'elle est ma foi en la Résurrection ?
Ressemble-t-elle à celle de Thomas qui se trame sur cette indispensable participation des sens ?
Sur cette quête de sens qui inclut doute et questionnement ?
"Toucher" implique une relation personnelle, directe, qui consiste à mettre la main dans le côté de Jésus.
C’est là où l’amour s’est révélé, ouvrant passage au sang et à l’eau !Si je ne demande pas de mettre moi aussi la main dans le côté amoureux de Jésus,
si je ne tends mon doigt dans ses plaies du Ressuscité – ce doigt qui est toujours signe de l’Esprit de Dieu -
alors il est probable que la résurrection demeure une simple idée.Il y a le risque que je n’ai plus goût à prolonger l’action de Jésus !
Il y a le risque que je ne prête pas mon action à ce qui est issue de la communauté…
et que je ne mette pas la main à la pâte.
Ecoutons l’appel du Christ qui nous dit maintenant je n’ai d’autres mains que les vôtres : prête-moi tes mains.Quand on me parle de résurrection – dit une personne athée, ça me fait rire !
Quand on me parle de résurrection – dit le chrétien- Je me mets sur la piste de la découverte du tombeau vide.Je me demande ce que signifie Jésus qui apparaît à plusieurs personnes après sa mort.
Et je constate la naissance du christianisme, des hommes et des femmes, inaugurent un chemin qui dure !
Ce chemin qui ce jour encore nous rassemble dans cette église !
Et cela change la vie, cela donne une espérance !
-------------------------Évangile (Jn 20, 19-31)
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. – Acclamons la Parole de Dieu.Dimanche 24 Avril 2022