Samedi 18 juin : Fête du Saint Sacrement... En ce jour nous fêtons sur la paroisse, au Chateau, la Saint Bernard de Menthon
Introduction :
Que le temps passe vite...
Encore quelques jours et ce sera la fête de la musique (21 juin) ce sera le jour qui commence à baisser !
Ce sera l’été et les files interminables sur les bords du lacAlors il est bon d’avoir des lieux de retrait !
Comme un château en haut du bourg qui élève le regard, ou un ermitage ailleurs au bord du chemin, ou encore un recoin dans la baie de Talloires....
Il est bon « de s’asseoir par groupes ... » pour parler et manger. Ce soir communier à notre Dieu !Alors bienvenue à toutes et tous !
Et pour déclarer ouverte la célébration qui nous permettra de fêter Saint Bernard de Menthon,
que l’on apporte, la coupe Saint Bernard, pour l’honorer au jour de sa fête,
Posons sur l’autel cette coupe de bois remplie de vin, comme jadis elle était consommée par les pèlerins, avec une cuillère d’argent.
Voilà comment on fêtait Saint Bernard des Alpes si connu dans les diocèses de montagne de notre région !Les années ont passé. Et les années passées il y avait un podium pour hausser le Saint Sacrement !
Cette année voici, par la force des choses,
Jésus eucharistie de plein pied avec le peuple des chercheurs de Dieu que nous sommes !Et ce n’est pas plus mal pour être davantage en communion :
que l’on apporte aussi une coupe de bois remplie de pain !
Homélie :Nous sommes au diapason de l’Evangile de ce jour : que le temps passe vite ...
e jour commençait à baisser. Après une journée bien chargée où Jésus a parlé aux foules du règne de Dieu et guéri ceux qui en avaient besoin,
on en arrive au moment où il faut organiser le gite et le couvert.
C’est un besoin vital !
Pour témoin la main du bébé qui s’ouvre et se tend vers maman pour réclamer : « Boutd’pain ! »
Pour témoin les mains des enfants qui le 29 mai se sont tendues vers le Pain de Vie !
Il n’y a pas de pus beau geste que ses mains qui portent les traces de la vie et qui se tendent en quête de Vie en quête de Christ !Faut-il voir dans ce texte de la multiplication des pains un miracle !
Si oui comment se fait-il qu’aujourd’hui Jésus ne réitère pas ce miracle, quelle que soit notre prière,
pour multiplier concrètement la nourriture dans les pays en proie à la malnutrition et à la famine ?Un miracle, c'est « prodige, merveille, chose extraordinaire... »
Reste à savoir ce qui est extraordinaire ?
Ici l’inattendu c’est le nombre de convives qui sont rassasiés, et ce qui est prodigieux, mystérieux ce sont les restes !Pour trouver du sens au prodigieux, mystérieux, faisons-nous détective.
Saisissons la scène de crime, telle qu’elle est !
Observons traquons le détail qui pourrait nous faire douter de la logique trop simple que la scène voudrait nous faire croire !D’abord les piétinements sur le sol témoignent d’un grand nombre de gens, cinq mille hommes dit Luc !
Comme si les pieds des femmes et des enfants n’imprimaient pas ! On triche souvent avec les chiffres !Remarquons l’absence de structures, aucune trace d’un quelconque traiteur !
Forcement Jésus a dit à ses disciples : Vous êtes assez grands pour leur donnez-leur vous-mêmes à manger !Absence de structures, aucune trace de boulangerie ou de supérette à l’horizon.
Forcément, si chacun avait un modeste bout de pain dans sa musette la mise en commun permet toujours qu’il y en ait pour tous !
Avec même des restes. C’est encore comme cela à notre table aujourd’hui, la force du Partage !
Du coup vous avez noté – subtils enquêteurs- qu’il y a là des restes ! Vous les avez dénombrés : cela faisait douze paniers !
C’est là que la scientifique rentre en action pour analyser ces douze corbeilles !
Et quand on reçoit le rapport du laboratoire de la scientifique : tout s’éclaire ! Ecoutez plutôt !
1. La première corbeille rappelle que Dieu est l’éternel et l’unique !2. La seconde corbeille rappelle l’épée à 2 tranchants » : la parole de Dieu en 2 testaments.
3. La troisième corbeille c’est la trinité qui nous parle du Pain spirituel !
4. La quatrième corbeille se sont les 4 points cardinaux, les 4 éléments (terre, eau, air, feu) la totalité de la terre !
5. La cinquième corbeille signifie avec le 5 le « quelques-uns », une quantité indéterminée. Ainsi, Jésus, prend cinq pains !
7. La septième corbeille c’est la perfection de la création : les 7 jours de la Genèse. C’est l’union du Christ et des hommes...
6 Et vous avez remarqué qu’on a oublié le 6 ! C’est la création qui connaît Dieu, et qui le refuse, c’est le rejet de Dieu, c’est le mal.
La légende de St Bernard, ne dit pas autre chose : quand il vint fonder l‘hospice, il dut d’abord chasser le démon qui occupait les lieux. C’est pour cela que Saint Bernard des Alpes est ordinairement représenté avec le démon enchainé.
8 La corbeille 8, est symbole de l'infini, il dit l'énergie sans fin du disciple !
9 La 9ième corbeille c’est la neuvième heure, mort de Jésus sur la croix à l’extrême de l’Amour
10 : la 10ième corbeille évoque les 5 commandements sur chaque table :pour 10 paroles de vie de la Loi de Moïse.
11. La 11ième corbeille appelle l’homme obscur, illusionné, égaré à changer et se convertir.12. La 12ième corbeille, voilà enfin le peuple de Dieu, comme les 12 tribus d’Israël et comme les douze apôtres ! Certes un peuple pas forcément parfait comme le 7, mais appartenant à Dieu.
Lors de son dernier repas, Jésus tend les mains pour que les disciples en fassent autant : il tend les pains en disant : « ceci est mon corps, prenez et mangez-en tous ! »
Or la sainte Cène n’était pas juste un partage sympathique entre copain !
« Je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui en mange vivra éternellement » (Jean 6 :51) Parole de Jésus en personne !----------------
Évangile (Lc 9, 11b-17)
En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu,
et guérissait ceux qui en avaient besoin.
Le jour commençait à baisser.
Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent :
« Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples :
« Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ;puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers. – Acclamons la Parole de Dieu.
Samedi 18 Juin 2022