Malgré nos courbatures sommes-nous des hommes et des femmes debout, au regard vif ! 

dimanche 7 août 2022, 19ièeme Semaine du Temps de l'Eglise

Si l’Eglise existe malgré toutes ses imperfections c’est simplement pour nous aider à gérer notre foi dans la durée : être en état d’éveil ! 
Donc bien vivant pour vivre du Dieu de J Christ qui se fait présent au cœur de nos vies ! 
D’abord Vivre ! Pas être simplement priés ou priant, ni être activés ou activant… 
mais « Le vrai problème, c’est d’être vivant aujourd’hui." disait Maurice Zundel prêtre, mystique, théologien.

Avec quelles inquiétudes vivons-nous l’approche de la mort ? Serons vivants après la mort ?  
Voilà des questions sans réponse définitive ! 
L’Évangile de ce jour a une seule question : « sommes-nous bien vivants avant la mort ? » 

Aujourd’hui malgré nos courbatures sommes-nous des hommes et des femmes debout, au regard vif ! 
Nous avons une horloge en nous qui compte le temps, qui passe, qui reste, et essaie de positionner notre mort !
Mais le temps qui disperse, disloque, divise, partage, distend peut aussi devenir un « instant…  Présent, et éternel, si nous sommes vivants. » 
L’éternité, n’est pas un triomphe de demain mais nos victoires sur le temps :
c’est habiter l’écart entre l’homme et lui-même, entre l’homme et son prochain, entre l’homme et Dieu !

Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées
Devenir chrétien c’est revêtir l’habit particulier dont Jésus s’est couvert au lavement des pieds nous disant :
« Lavez-vous les pieds les uns des autres ! » Pour rendre service ?
Oui assurément, et prendre soin de son frère ! Mais pour une autre raison plus subtile !
« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins » est un étrange conseil car la tenue de service ne sert plus à grand-chose durant la veille et quand la veille se termine avec le retour du maître, là elle ne sert à plus rien car c'est le Maître qui passe le tablier pour se mettre en quatre auprès de chacun de ses propres serviteurs ! 
Ou nous tous nous sommes serviteurs, quelques-uns le sont d’une manière particulière comme diacres ou prêtre 
pour que tous le soit ou le deviennent !
Non seulement on est appelé à être serviteur de tous et au nom de tous 
mais aussi on est dans le souci de permettre à tous d’y participer, la pratique implique alors de 
mettre les autres dans le coup, de Faire de la vie une affaire de tous, d’avancer en équipes ! 

Devenir prêtre c’est revêtir un habit particulier !
En tout cas c’est comme cela que je l’ai vécu et que j’essaie de le vivre encore aujourd’hui !
Cet habit n’est pas une soutane noire intense ! 
Ni clergyman trop bien repassé est retenu par un col blanc immaculé ! 
Ni même une chasuble qui a été trop longtemps parures trop riches !  
Mais cet habit est écharpe –comme ils disent à l’aumônerie - écharpe que le prêtre passe autour du cou !
Comme une bretelle de tablier !  
L’étole est l’habit du serviteur qui passe le tablier, la tenue de service, la tenue du service, 
la tenue pour être au service et ensemble veiller !
Et notre Dieu nous confie jour après jour l'avancement de son projet. 

Ce n’est pas banal et même audacieux et un peu fou que de confier aux êtres que nous sommes, limités par la maladie, le handicap, et même les excuses trop faciles du « ça je ne sais pas faire ! » … bref limités par nos mille défauts, d’annoncer l’amour pour tous ! Pour tous les hommes et les femmes d’aujourd’hui.
Pour cela inutile de rêver d’extraordinaires.  Il nous suffit de nous tenir en chemin, marchant sur les pentes arides, et tenant la main d’un doux et tendre Père, et aux endroits sans risques aller les mains libres ! 
« Vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour... Alors ne restons pas endormis... » (1 Thes 5, 5)
Et faisons de la vie un hymne à la Gloire de Dieu et un doux refrain pour nos frères ! 
Aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » 

 

 

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Évangile (Lc 12, 35-40)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. C'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
C'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Naturellement on pense alors à notre mort ! 
Mais nous oublions d’entendre le mot clé : « veiller ! »
Autrefois, au noviciat, on m’a appris les astuces de la vie religieuse ! 
Quand le matin, je m’éveille, je renonce au sommeil de la nuit, la mort, pour m’ouvrir à une journée de veille, 
Où je suis amené à entendre la cloche sonner, d’heure en heure ! Alors chaque fois je me dis : « Tiens encore une heure qui nous rapproche de l’éternité ! »

 

Dimanche 7 Aout 2022

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