Préférer

Dimanche  5 septembre 2022, 23ème Semaine du Temps de l’Eglise 

Ça y est la rentrée est faite ... pour les scolaires.
Il se dit dans la presse... que les enfants n’ont pas envie d’aller à l’école et les professeurs de moins en moins !
Il se dit aussi que l’école c’est un accès difficile aux sanitaires, un mobilier moche ou délabré ; qu’il y a du bruit constant...
« Et puis en septembre ... il va falloir encaisser toutes les nouveautés de la rentrée... « porter sa croix ! »  

Il est dangereux de répéter qu’il faut porter sa croix !
Le risque est de donner à Jésus l’image de celui qui contraint ses disciples à souffrir
Cette interprétation entraîne le dolorisme, comme si la souffrance avait une quelconque utilité aux yeux de Dieu,
lui qui par son fils, a passé son temps à faire du bien !

Si dans la société des réformes s’imposent ce qui fait plutôt l’unanimité
dans la réalité elles ne semblent acceptables que dans la mesure où elles concernent les autres ! 

Dans notre société chacun est « roi » qui doit avoir « tout » à portée de sa main...
La recherche du plaisir est la chose la plus importante dans la vie, qui considère l’homme comme étant motivé par le désir de plaisirs sensuels, par conséquent, 
Il y en ce siècle une quête de « bonne vie » Et au fur et à mesure que la conscience du monde s’agrandit nous nous recroquevillons, en nous-mêmes, ou ici et maintenant, entre soi ! 

Et le consumérisme effréné se voudrait l’essence de la bonne vie,
Et la liberté personnelle, est garante de pouvoirs et de bonheur
Et notre capacité à choisir, nous donne d’acquérir, d’utiliser et de profiter de tout, et même de tous !
Cette réalité de nos vies heurte de plein fouet l’évangile de Jésus :
« Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

Renoncer s’avère un mot clé de l’évangile (de ce jour) renoncer à bâtir sans réfléchir,
renoncer à n’investir que dans nos attaches légitimes pour préférer les autres et Dieu !
C’est une sobriété assumée et apaisée que nous propose déjà Jésus ;
bien avant Pierre Rabhi dont nous avons mémorisé sa pensée :
« Donner la plénitude de leur valeur à tous les présents de la vie,
et à notre présence au monde, donner une légèreté singulière, celle de la sobriété tranquille et heureuse ? "
Il porte cet esprit de tempérance qui exprime sa beauté par un "cela suffit" ?

Préférer cela veut dire, « aimer mieux » littéralement (praeferre) c’est « porter en avant »
« Si quelqu’un veut me suivre il faut qu’il soit prêt à vivre les conséquences de sa foi »

Tout à l’heure nous allons porter sur les fonts baptismaux ! » 
Basile, et pareillement Julia à St Germain ...
Nous portons ces enfants qui à cette heure ne peuvent qu’être portés, non pas au fond... de l’Eglise 
mais aux fonts baptismaux ; font non comme en bas, mais fonts comme fontaine et source !

Mais il nous faudrait dire aujourd’hui porter « en avant »
préférer la fontaine d’eau vive, la source de la Vie, la force d’aimer !

C’est en tous cas la leçon compatible avec l’Évangile
et bien sûr le souhait que nous formulons à ces enfants ! 

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Évangile (Lc 14, 25-33)
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : 
« Si quelqu’un vient à moi sans me préférer 
à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, 
ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. 
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. 
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? 
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : ‘Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !’ 
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. 
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » – Acclamons la Parole de Dieu.  
 

Dimanche 4 Septembre 2022

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