Marchons à la lumière

Dimanche 27 novembre 2022 Premier dimanche de l'Avent

Le 31 ou premier janvier, lorsque qu’on dit « Bonne Année ! » aussitôt on fait la fête : 
danse, feu d’artifice, bisous, verre qui trinquent ... C’est un temps de réjouissance ! 
Et le lendemain, tout retombe ! Dehors sur le trottoir, les vestiges de la fête, 
et dans les magasins on lance le mois du blanc !

Aujourd’hui nous avons lâché ce « Bonne Année » timidement 
mais c’est un événement qui non seulement passe inaperçu
mais au lendemain duquel, il n’y aura rien sur les trottoirs.
Quatre semaines pour nous préparer à Noël, et là le travail en cours est abondant : 
Préparation des messes de Noël, de l’opération dialogue des statues et des rendez-vous  « Viens voir la crèche ... l’église est ouverte ! » 
Les projets tes ne manquent pas, car on lance le mois de l’Attente et de la préparation !
Noël de la naissance de Jésus : ce sera un avènement, comme un début, une espérance ! 

En fait tout commence à Pâques !
Le premier cri de l’Évangile n‘est pas le cri d’un nouveau-né dans un berceau, 
tout aussi attendrissant que cela soit !
Le premier cri est celui de femmes puis des apôtres qui crient
« Christ est ressuscité, Christ est vivant avec nous pour toujours »
Un cinéaste dirait, Noël est un flashback, un retour en arrière, 
sur le passé de Jésus une mise en lumière de ses origines !

L’Apôtre le confirme : 
« Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. »

« Frères, vous le savez, rajoute St Paul : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil.
Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.

Le message de Noël est tout entier contenu, en toutes lettre, dans le nom attribué à l’enfant : 
« Emmanuel » qui veut dire Dieu avec nous !

Mais l’Avènement, l’irruption de Dieu dans nos vies, se révèle être aussi inattendu que prodigieux.
Et fait naître en nous cette question « mais qu’est-ce qui nous vaut la visite de notre Dieu ? » 
 
Je me rappelle : c’était au Brésil. Nous allions rendre visite à un village « Itaquitinga » à quelques dizaines de kilomètres de Recife : nous y avons été reçu royalement toute une journée. 
Et à l’issue de ce jour, un habitant nous demanda : 
« Mais pourquoi êtes-vous venus nous voir jusqu’ici ? »
Nous n’avions qu’une modeste réponse : « notre voyage se voulait une visite, une rencontre, une découverte. » Il a relevé la tête et dans une grande admiration il nous a dit … 
« Vous n’avez fait tous ces kilomètres, rien que pour venir nous voir ! » 

Puis-je à Noël, rayonner de cette même dignité en disant à mon Dieu : 
« Tu as fait tous ces kilomètres à travers les siècles et le ciel rien que pour venir nous voir et habiter ici ! »

Au-delà de la tendresse de l’enfant de la crèche, au-delà de sa mission d’envoyé,
c’est le visage même de Dieu qui se révèle ainsi que son projet !

Que l’homme ait péché ou pas, Dieu a désiré d’un grand désir vivre avec l’humanité, par son fils bien-aimé !
Il n’a d’autre désir que de rassembler toute l’humanité !  
Lui donner une unité et solidité car il l’a créée à son image :
« Qu’ils soient un, Père, comme toi et moi nous sommes un » (Jean 17, 21). 

Nous nous inscrivons dans cette continuité, d’espérance, d’unité de paix ! 
Portés par la prière et par le travail 
afin que des épées chacun forge des socs de charrue,
afin que de nos lances deviennent des faucilles. 
Pour qu’on ne lève plus l’épée nation contre nation, 
ni que l’on s’entraîne pour la guerre. 
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ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT-MATTHIEU
Jésus parlait à ses disciples de sa venue :

« L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour ou Noé entra dans l’arche. 
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis ; 
tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. 
Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre est laissé. 
Deux femmes seront au moulin ; l’une est prise, l’autre laissée. 
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour ou votre seigneur viendra. 
Vous le savez bien, si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : 
c’est à l’heure ou vous n’y penserez pas, que le  Fils de l’homme viendra.» 

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