Non de non: mais que devons-nous faire?

 

13 décembre 2015 - Avent 3

Non de non ... mais que devons-nous faire ?
Voilà la question qui ne nous  est pas étrangère !

Devant la violence des attentats que  devons nous faire ?
Devant l'urne des élections, que devons nous faire ?
Devant  la  bêtise  réitérée de mon conjoint, de notre ami, de notre enfant... que devons-nous faire !

Cette question reflète sûrement une bonne volonté mais une absence de perspective, une incertitude, peut-être un désarroi.... devant l'événement, devant l'avenir !
Que faire quand je ne sais pas quoi faire ?

Et l'incertitude, le désarroi amènent toujours un peu de peur et parfois nous figent,
parfois nous poussent à faire n'importe quoi !

L'évangile n'apporte pas de réponse toute faite, mais ouvre des possibles, adaptés à chacun  !
« Que devons-nous faire ? » Vivre !
Vivre de l’eau de notre baptême qui nous mouille avec Dieu au feu de l’Amour filial et fraternel ?
Devenir des êtres de partage
Accomplir notre devoir avec justesse et justice !
Vivre de non-violence !
« Devenir ce que nous sommes - fils et filles de Dieu - et le devenir bien ! »

C’est à ce prix que la joie se dessine sur les visages !
Ne craignez pas, voici le temps de la récolte, la fête des moissons : une ère nouvelle pour un pain nouveau !
Jean annonce la Bonne Nouvelle : Dieu vient nous visiter et danser avec son peuple !

Alors « Que devons-nous faire ? » Danser !
Danser avec Dieu, une danse  fluide ou syncopée... !
Pour danser il vaut mieux être 2 ou 3 ou beaucoup plus ! Et quand on est  2, 3 Jésus n'est pas  loin !

L’Eglise c’est cela : un peuple qui danse avec son Dieu … ce n’est pas triste !

...Même si comme dit le pape François :
« ...Il existe des chrétiens chauves-souris qui préfèrent l’ombre à la lumière de la présence du Seigneur ! »
« Ça, c’est une maladie des chrétiens. Nous avons peur de la joie.
Nous avons peur de la proximité de Jésus, parce que cela nous donne de la joie.

C’est ce qui explique qu’il y a tellement de chrétiens d’enterrement, non ?

Ils préfèrent la tristesse à la joie.
Ils s’orientent mieux, non pas dans la lumière de la joie, mais dans l’ombre, comme les chauves-souris !
Pourquoi le chrétien devrait-il être triste et fermé comme un tombeau
alors que vivant le ressuscité nous précède sur nos routes ?
Ayons des visages de ressuscités et que ces jours d’Avent préparent, nourrissent la fête !
Nous sommes le peuple qui est en attente !
Faisons une crèche partout on l'on peut... s'il n'y a pas de sapin ce n'est pas grave !
Ce sera une crèche qui ne fera pas de bruit dans la maison...
car ses personnages ont des yeux mais ne voient pas, des  jambes mais ne bougent pas,
une  bouche mais ne parlent pas !
Par contre elle sera présence, et crèche vivante en nos cœurs, en mouvements et paroles !
Pour qu'ainsi nos entrailles engendrent le Christ !

Que chacun danse, une danse de vie avec son Dieu !


Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 3, 10-18)

Les foules qui venaient se faire baptiser
par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :

« Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ;
et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »
Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent :

« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »

A leur tour, des soldats lui demandaient :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. »
Or, le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous :

« Moi, je vous baptise avec de l'eau ;
mais il vient, celui qui est plus puissant que moi.

Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Par ces exhortations et bien d'autres encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

 

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