Ré-enchanter le monde.

2 octobre 2016 - 27ème dimanche du Temps de l'Eglise

‘Nous sommes de simples serviteurs,  c'est-à-dire en grec, littéralement,
des serviteurs dont il ne revient aucun avantage, aucun profit : donc qui nef ont que leur devoir’

Lorsque nous accomplissons notre travail, notre  mission « nous n’avons rien fait d’autre que ce qu’il fallait faire, notre devoir chacun selon ses responsabilités et sa profession, aussi Dieu ne nous manquera point. »  F de Sales XII. 148
Jésus le dit aussi autrement : que faites-vous d’extraordinaire, les païens n’en font-ils pas autant ? Mt 5:47 
Autrement dit Jésus nous emmène au-delà d’une logique de vie ordinaire.
Il  s’agit de ne pas nous contenter de faire ce qu’il y a écrit sur sa liste de tâche pour s’estimer quitte.
Ainsi nous accomplissons de nombreuses tâches,  y compris dans la vie des paroisses qui ne suscitent ni remerciements ni reconnaissance.
Jésus nous fait remarquer que c’est une situation compréhensible.

Mais il nous suggère de faire de l’ordinaire e la vie un extraordinaire !
Certes un travail bien accomplit n’attend pas de gratification, pourtant un travail accomplit qui suscite reconnaissance, merci et émerveillement grandit l’homme et son art  de  vivre avec ses frères, et donne du possible à l’amour !

Vous avez comme  moi expérimenté sur la route, les chicanes ... pour faire ralentir ! On peut passer à son tour sans même jeter un  regard à celui qui s’est arrêté pour vous laisser passer !  C’est normal, dirons-nous, c’est le code de la route ! L’ordinaire ! Vous  pouvez aussi en profiter pour faire un petit salut  à celui qui  s’est arrêté !

Cela laisse le temps à une rencontre  éphémère : juste le temps d’un petit signe d’un sourire !
Le dialogue est douceur, patience, sourire... Cela c’est l’extraordinaire !
Savoir écouter, c’est se mettre à la place de l’autre et jeter des ponts.
Le monde,  notre monde a besoin de baisser son niveau d’agressivité.
Il a besoin de tendresse, il a besoin de douceur, il a besoin d’écoute, il a besoin que l’on marche ensemble.

Ce  geste de foi, de confiance, n’est pas grand-chose, juste aussi gros qu’une petite graine de moutarde qui peut pourtant avoir un effet aussi important que déraciner et planter un arbre dans la mer !

Et cet arbre, en St Luc, est appelé mûrier ou sycomore !

Le mûrier, se dit en hébreu ‘baKha’, i.e. le pleurant, le distillant !

Comme si Jésus pleurait  sur nous en voyant que nous n’avons même pas le peu de la foi gros comme une graine de moutarde...

Comme si Jésus  distillait tranquillement son message,
comme  l’arbre laisse suinter sa résine ou frémir le vent a la a cime des arbres !

Quant au robuste sycomore, haut de ses 10 ou 15 m, il est réputé pour être un arbre particulièrement difficile à déraciner. Alors  décider de déraciner ce sycomore pour le planter dans la mer,

cela semble mission impossible, sauf si nous avons la conviction qu’un autre monde est possible sauf si nous  admettons qu’il n’y a pas de fatalité

Traverser la vie, l’Évangile  à la main,  ne nous laisse pas nous contenter de faire ce qu’il y a écrit dans notre fiche de poste de travail, ou dans le code de la route...

Vivre l’Evangile nécessite que nous en sentions l’esprit et apportions notre personnalité ;

que nous transfigurions le monde, pour le rendre plus vivable, plus juste, plus fraternel !

Oui la  tâche est immense, et notre foi parfois si discrète devant les grands  chantiers de la mission.

Ecoutons Jésus !  Et  sachons que nous n’avons d’autres  besoins que ce petit peu de foi pour ré-enchanter le monde ! »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17, 5-10)

En ce temps-là,
    les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
    Le Seigneur répondit :
 

« Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’,
et il vous aurait obéi.

    Lequel d’entre vous,
quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes,
lui dira à son retour des champs :
‘Viens vite prendre place à table’ ?
    Ne lui dira-t-il pas plutôt :
‘Prépare-moi à dîner,
mets-toi en tenue pour me servir,
le temps que je mange et boive.
Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour’ ?
    Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres ?
    De même vous aussi,
quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné,
dites :
‘Nous sommes de simples serviteurs :
nous n’avons fait que notre devoir’ »

 

 

 

 

Mardi 4 Octobre 2016

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