Un nouveau métier : pêcheurs d'homme !

Le dimanche 22 janvier  3ième dim de l'Eglise  et  Fête de F de Sales en vue

Le scénario de cette page d’Évangile est  saisissant :

• Jésus  sort de la réserve. 
• Il puise à la source silencieuse de la mer
• Il met en marche et Lui et nous avec !

Oui Jésus quitte Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville du bord du lac.
A partir de ce moment il occupe le terrain comme s’il avait une énorme envie de Parole !

A partir de là, il sillonne le pays et  proclame à qui veut entendre :

« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »

Ne devrions-nous pas nous aussi comme les disciples dire : « depuis que je t’ai rencontré je ne peux plus me taire ? »

Puis Jésus marche au bord l'eau de la mer de "Kinneret", ce lac de Galilée : là il se fait plus intérieur 

Il semble retenir son souffle où la grève, aux rochers et galets, est bien celle d'une petite mer, à l’horizon éblouissant de lumière.
Il médite à la source de vie, devant l'eau, l’eau de l’audacieux, l’eau de l’au-delà ! 
Il médite aussi devant les eaux de l’en-deçà, les eaux d'en bas: celles de la mort...

Alors Jésus se dit que l’homme n’est pas forcément sur la terre comme un poisson dans l’eau !

Les pêcheurs d'homme, auxquels il songe, refuseront que l'humanité soit happée par les eaux profondes et qu'elles s'y perdent ! Il en fait un nouveau métier des grandes mers du monde, pêcheurs d’hommes pour les aider à tenir la tête hors de l'eau.

Alors, plus décisif, Jésus sort de sa méditation et apostrophe des travailleurs de la mer !

Chacun sait que les annonces à la foule ne servent à rien :
nul ne consent à prendre l’appel pour lui alors qu’il est adressé à tant d’autres !
C’est ainsi que petit à petit groupes et communautés se meurent !

Mais Jésus ici désire petit à petit que groupes et communautés naissent !

Alors il redouble d’attention, regarde  sur ce bord de la mer deux frères, Simon et André, puis deux autres frères, Jacques et Jean. Il met les bouchées doubles !  
Et ça ‘marche !’ sans hésitation ni sourciller les 4 laissent tout, et le suivent pour marcher avec Lui.

Remarquons au passage que pour ces vocations...  pas de grande neuvaine de prière, pas de film, ni de discours, juste une parole droit dans les yeux : une intensité de générosité et de confiance !

Nous voilà engagés par Jésus, mieux ! ...  engagés « avec » Jésus-Christ comme unique patron !

Il nous faudra des jambes pour faire courir l’évangile, de la voix pour enseigner la Bonne Nouvelle
et du doigté pour prendre soin et guérir ! 

Nous voilà avec Jésus et ces trois conditions constantes de la mission: vivre avec, guérir, enseigner!

Nous voilà avec Jésus, en marche pour « aller vers » et « vivre avec » :
... Car comme dit  F de Sales : « Quand nous voyons un prochain ne devrions-nous pas  nous jeter sur son visage, le caresser et pleurer d’amour pour lui ? ... et lui donner mille bénédictions?

Mais  pourquoi donc ? Pour l’amour de lui ?  
Non certes; car nous ne savons pas si elle est digne d’amour ou de haine en lui-même.

Mais est créé à l’image et semblance de Dieu,

Nous voilà engagés avec Jésus à guérir tout mal, et à faire tenir debout en toutes adversités.

Car dit F de Sales, la charité sincère peut tout, l'emporte sur tout...
C'est par la charité qu'il faut ébranler les murs du mal, par la charité qu'il faut l'envahir, par la charité qu'il faut recouvrer la vraie Vie.  La méthode salésienne : tout par Amour rien par force !

Nous voilà avec Jésus enseignant à temps et contre temps, proclamant la Bonne Nouvelle !

Pour F de  Sales enseigner ne consiste pas en de grands discours ... :

Ne vous contentez donc pas lorsqu'on vous interroge vous disant : Qui êtes-vous ?
de répondre comme les petits enfants au catéchisme : Je suis Chrétien ;
mais vivez de telle sorte que l'on puisse ajouter qu'on a vu un homme qui aime Dieu de tout son cœur, qui garde les commandements de la Loi, qui fréquente les Sacrements, et telles autres choses dignes d'un vrai Chrétien. SERMON DE  ST FRANÇOIS DE SALES POUR  LE DEUXIÈME DIMANCHE DE L'AVENT 6 décembre 1620 Editions Œuvres complètes, Annecy, Tome 9, p.398-416

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 12-23)
Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,il se retira en Galilée.

 

    Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
    C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
    Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
    Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
    À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »

 

    Comme il marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant la barque et leur père,
ils le suivirent.
    Jésus parcourait toute la Galilée ;
il enseignait dans leurs synagogues,
proclamait l’Évangile du Royaume,
guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

Samedi 21 Janvier 2017

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