5ième dimanche du temps de l'Eglise le 5 février 2017
Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde"
Hier quand j’étais servant de messe, j’aimais servir les mariages ! Non pas à cause de beauté des chapeaux des dames ou de la robe de la mariée, mais à cause de la sortie des mariés…que je trouvais éblouissants sous le soleil et merveilleux sous la pluie de dragées !
Aujourd’hui l’évangile nous suggère de choisir encore la lumière mais plutôt le sel que le sucre !Chacun le sait, le sel fait fondre la glace, libère le goût et exige de la mesure ! Il est nécessaire de saler nos vies, notre communauté pour faire naître et renaître encore une intimité entre nous ! C’est pour cela que nous nous sommes retrouvés aujourd’hui !
Certes notre monde et nos histoires ne manquent ni de lumières ni de sel : il y a ces lumières, éclatantes, éphémères, ou aveuglantes il y a ce sel qui a son piquant et son intérêt, tour à tour merveilleux, artificiel ou ignoble. La pire chose qui puisse arriver aux disciples de Christ c’est que le sel vienne à manquer ! Nos communautés ne mourront pas tant que des hommes et des femmes mêleront leur grain de sel aux affaires du monde pour entretenir l’étincelle au cœur des cendres et faire jaillir la force de la vie usinée par le seul mot de béatitude : Heureux !
Regardons simplement ce qui s'efface et ce qui émerge, près de vous, dans notre société et notre Église fragiles et incertaines ! "Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde" pour vivre les "Béatitudes" Il y a 3 manières pour cela : habiter de nos vies de silences, de paroles et d’actes !
1 Nos silences : c’est là où retentissent les Bienheureux des Béatitudes !
C’est là où s’enracine le lâcher prise, l’arrêt immédiat de toutes les histoires qui ne nourrissent pas la vie mais la pourrissent ! C’est en ce silence que je redonne place à Dieu, en mon cœur, pour que bientôt cet amour soit dans tous nos actes.2 Nos paroles... qui font que nos vies ne soient pas de simples gesticulations.
Mais pas n’importe quelle parole : des paroles qui appellent notre combat contre la médisance qui consiste à dire faux, à dire mal, à dire du mal !
Ces paroles pernicieuses finissent par nous faire croire que nous avons la vérité à nous seuls !
Elles nous érigent en juge à la sentence définitive !
Elles ruinent toute foi en la conversion : condamnant celui qui à voler, en voleur éternel, celui qui a menti en menteur définitf, celui qui à trahi en traitre impardonnable ! Pire encore, ces paroles tuent, et celui qui les dit et celui que les écoutent et la communauté humaine ! Alors comme dit F de Sales que chaque rencontre honore l’autre, en lui parlant modestement :
« Oui, parlez peu et doux, peu et bon, peu et simple, peu et rond, peu et aimable.... afin que chacun s'en retourne, de cette rencontre, plutôt avec appétit qu'avec ennuie ! »Alors il nous reste l’autre parole, celle de reconnaissance ! En toutes choses soyons reconnaissants.
Lorsque j'arrête de rendre grâce, qund je cesse de m’émerveiller...alors je tombe dans le négatif, dans la morosité, je perds mon intimité avec le Seigneur, je perds ma paix, ma joie, et le Saint-Esprit n'agit plus en moi.Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. N'éteignez pas l'Esprit. »1 Thessaloniciens 5 : 18-19 N’ayons pas de pudeur : donnons-nous assez de signes concrets de reconnaissance !
3 ... Et nos actes, par lesquelles nos vies ne seront pas que des paroles sans histoire !
« Partage ton pain avec celui qui a faim, accueille chez toi les pauvres sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. »' Cherchons moins à faire des bilans que d’être réalistes et attentifs aux germes à cultiver !
"...Tout ce qu'il y a de germes de bien dans le cœur et la pensée des hommes ... non seulement ne pas le laisser perdre, mais le guérir, l'élever, l'achever pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l'homme" (LG, 17).
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu(Mt 5, 13-16)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
avec quoi sera-t-il salé ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Samedi 4 Fevrier 2017