Paroles du bout de la terre...

5ème dimanche de carême

« Regardez plus Dieu que les affaires ! » sfs  C’est pour quoinous sommes là ce matin : pour regarder Dieu, « comme font ceux qui naviguent en mer, et qui regardent plus en haut au ciel que non pas en bas où ils voguent. » sfs

Ce dernier dimanche de Carême nous incite à relire la succession des dimanches vécus : dimanche de la terre, dimanche de la Lumière des sommets, dimanche de l’eau, dimanche de la lumière intérieure et ce jour dimanche de la Vie : que des signes puissants de la vie !

De quoi faire regretter d’avoir manqué un dimanche, mais aussi de quoi  saisir la chance, alors que nous accueillons des  fiancés qui préparent leur mariage, et Eloi et Gaspard  pour le baptême, de refaire cette traversée de terre, de lumière et d’eau ces signes puissants de la vie. 

Oui, il y a 5 semaines ce fut le dimanche de la terre, du désert.

Cette terre est sainte, Jésus y est venu pour aller au plus bas, aux profondeurs

et faire rejaillir la vie !

à Sur cette Terre se nouent nos alliances (futurs mariés) et la quête de Dieu. (baptêmes)

Puis ce fut le dimanche de la lumière des sommets ;
sur la montagne, simplement la vie s’éclaire d’un jour nouveau ! 
Ceux qui se sont rencontrés appréciés & aimés, finissent par dire ... construisons notre maison/foyer, tout en lumière !

Entre ciel et terre, en ce jour de baptême je redirai au parrain et à la marraine: à Voici la lumière elle est celle du  ressuscité !

Parrain et marraine.... le dire en anglais serait plus éloquent :God Father - God Mother ... autrement dit « père et mère spirituel de l’enfant » !

Alors parrain et marraine voilà pour le ciel, papa et maman  voilà pour la terre :

à eux quatre ils disent ce lieu de lumière, entre ciel et terre ! 

Puis est venu le dimanche de l’eau de la Samaritaine, de la source qui  éveille le désir.
En ce penchant sur l’ouverture du puits nous ne voyons pas le cœur de la terre, le fond du trou ou du tombeau, nous distinguons notre propre visage mêlé au reflet de la lumière du ciel: la lumière devient lumière intérieure.

Le baptême et le mariage embarquent sur la haute mer du monde : ils sont les sacrements, les signes forts de la puissance d’amour de Dieu et de l’équilibre de la vie qui permettent la traversée malgré les tempêtes ! Confiance au futurs mariés ; confiance à Eloi et Gaspard 

Dimanche dernier était justement le dimanche de la Lumière intérieure

Nos yeux s’ouvrent non seulement pour voir mais aussi pour croire !

Ou ne pas ... en croire nos yeux, de voir  le visage de Christ...

C’est  ce qui arrive à Lazare ; une trop belle histoire, où un mort revient à la vie !
Imaginez l’être cher qui reprend le fil de la vie sortant d’un banal sommeil: un réveil matinal. le retour  à la vie de Lazare n’est pas une résurrection, en tout cas pas une résurrection identique à celle du Christ !

Il  s’agit juste d’une approche en vérité ...  de la mort et du tombeau, qui  émeut Jésus lui-même... mais aussi de la vie et du berceau/vie-résurrection : annonce un passage à accomplir, une Pâque...

Quand  leurs yeux s’ouvrent à la naissance et au baptême,
quand leurs yeux s’ouvrent l’un à  l’autre dans le mariage,
quand les yeux s’ouvrent  à la lumière l’un de l’autre.
c’est pour voir la lumière du Christ ou le Christ lui-même, face à face en la résurrection : une destinée que l’on peut appeler mort mais qui est pour nous espérance, plénitude de Vie !

Au Baptême Dieu dit à ceux qui  entourent le baptisé : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
Au mariage Dieu dit aux fiancés : « Déliez-les de leur propre famille et  habitudes & laissez-les aller, tous deux ensemble et en Alliance.»
Pour les uns et les autres voici donc que s’opère mise au monde et éducation, voici que s’initie le voyage, le mouvement, la force de l’autonomie !


Évangile (Jn 11, 3-7.17.20-27.33b-45)

En ce temps-là, Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. 

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