dimanche 23 juillet 2017 16ème dimanche du Temps Ordinaire« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Qui est cet homme ? « Celui qui sème le bon grain, le Fils de l’homme = JXt !
Et le champ ? Pardi c’est le monde et nous dans le monde !Quand les gens dorment, l’ennemi survint ; qui est cet ennemi ; celui qui vous veut du mal et sème du mauvais grain ! Le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
L’ivraie, le mauvais grain et le bon grain, le blé !
Comme si le monde était coupé en deux : bon d’un côté et mauvais de l’autre.. la ligne entre le bien et le mal passe au cœur de chacun !
Il nous arrive de voir le Mal de partout !
Mais comme dit F de Sales :
« Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit ! »
Nous sommes obsédés par le mal par le péché !
On voit Satan partout et on n’a qu’une hâte l’éradiquer pour vivre dans le bonheur !
Oui nous sommes fait comme cela quand on a peur ... on cherche à faire disparaître cette peur c’est bien naturel !
Comment ?
1 Méthode radicale : on supprime, tue...
2 Méthode progressive "on chasse": dé-route, dé-centre, dé-porte...
3 Méthode plus subtil, on le déconsidère, on le place au bas de l'échelle
comme un sous-humain, un chien attaché dans sa niche ! Dont on n’a plu peur !
Mais la force de Dieu, sa justice - sa justesse, consiste à vivre avec, à rapprocher !Vous avez entendu le Seigneur dire à propos de l’ivraie et du blé de les laisser pousser ensemble !
Par ce que, à force de vivre avec, on laisse s’envoler la peur, et la volonté de détruire ou tuer devient inutile ! Assurément à vivre ensemble on apprend à changer à se convertir... Mieux on finit par pardonner ! Et de découvrir dans l’ennemi d’hier un ami insoupçonné !
Il y a ce jour bien des enfants, alors pour eux une petite histoire :
Fils d'un samouraï, Zenkaï était un homme juste et droit. Il menait une vie paisible ...
Jusqu'au jour où, ayant aperçu la femme du roi, il en tomba follement amoureux.
Aveuglé par sa passion, il tua le roi pour s'enfuir avec elle.
La femme était très belle. Mais elle avait mauvais caractère,
elle se montra si dure avec lui que Zenkaï la tua à son tour.Deux fois assassin, il se fit mendiant. Ainsi espérait-il échapper à la police, et surtout au fils de ses victimes qui le recherchait.
Un jour, il rencontra un moine bouddhiste.
En parla avec lui, Zenkaï lut frappé de sa sagesse et de sa douceur.
Il se rendit compte alors qu'il avait commis deux crimes horribles.
Et il résolut de les expier.Il se trouvait dans un village au pied d'une haute montagne. Les habitants, pour aller vendre leurs produits à la ville située de l'autre côté de la montagne, étaient obligés de la gravir par une mauvaise route, si étroite et si escarpée que souvent elle avait provoqué des accidents mortels.
Zenkaï eut alors une idée : il expierait ses fautes en rendant service. Il décida de creuser un tunnel sous la montagne. De cette façon, les villageois pourraient se rendre sans danger à la ville.
Et l'on vit Zenkaï tout seul manier le pic, la pelle, et la brouette. Il mendiait sa nourriture pendant la journée et creusait son tunnel pendant la nuit.Trente ans déjà s'étaient écoulés depuis qu'il travaillait au tunnel, quand, un jour, il vit venir à lui un homme qu'il reconnut aussitôt : c'était le fils du roi, dont il avait tué les parents.
Ah !Je le retrouve enfin, Zenkaï, s'écria le prince en brandissant son sabre. Cette fois, tu ne m'échapperas pas ! Je vais te tuer.
* C'est justice, lui répondit humblement Zenkaï. Mais laisse-moi d'abord achever mon tunnel. Je n'en ai plus que pour deux ans de travail. Ensuite, je te le promets, tu pourras me mettre à mort, je me laisserai faire.
Surpris, le fils du roi accepta. Mais il s'installa dans le village pour surveiller Zenkaï de peur qu'il ne s'échappe.
Zenkaï continua à creuser. Au bout de quelques mois, le fils du roi, impatient, décida de lui donner un coup de main : ainsi pourrait-il plus vite exécuter sa vengeance.
Et on le vit, au côté de Zenkaï, manier, lui aussi, le pic, la pelle, et la brouette. En moins d'un an le tunnel fut achevé. Et les gens du village, tout heureux, vinrent l'inaugurer. Ils félicitèrent Zenkaï pour sa bonne idée et le remercièrent de l'immense travail qu'il avait accompli.
Zenkaï se tourna alors vers le fils du roi. « J'ai achevé mon œuvre, lui dit-il. Tu peux venger le meurtre de tes parents. Tranche-moi la tête. Je suis prêt.
Mais, à son grand étonnement, il entendit l'autre lui répondre :
« Maintenant ce, n'est plus possible. Car, à travailler avec toi j’ai «changé mon cœur, je te pardonne, Zenkaï. Désormais tu es mon ami et mon frère.
Ô Seigneur, en leur donnant la patience et la force de pousser et grandir ensemble
tu donnes à tes fils une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion. Alléluia
Evangile (Mt 13, 24-30)
En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule :
« Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ?D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’
Il leur dit : ‘C’est un ennemi qui a fait cela.’ Les serviteurs lui disent : ‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’ Il répond : ‘Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.’Samedi 29 Juillet 2017