Dieu n'en a pas fini avec moi

 

 

Merci à Bernard, un  frère OSFS, qui m'a fait  gouter au vin de Cana: à partir de la feuille de la paroisse St Bernard, le père Laurent Thibord (curé de St Bernard et de St Martin) a fait ce  poème !

 

 

 

 Dieu n’en a pas fini avec moi! Il veut encore me surprendre, me charmer, me séduire!

Dieu est excessif, il ne sait pas compter...

Où donc se procurer le vin de Cana ? J’étais présent aux noces ce jour-là et j’aurais bien voulu me procurer moi-aussi de ce vin de Cana. Car ce vin m’a guéri de ma tristesse, de ma nostalgie. C’était un vin toujours nouveau, toujours surprenant, qui avait un goût différent à chaque fois que j’en buvais, selon mes besoins, un peu comme la Manne dans le désert, «capable de procurer toutes les délices et de satisfaire tous les goûts» (Sg 16,20). Je pensais que j’avais bu mon bon vin dans ma jeunesse, et je découvre que le vin de ma maturité est encore meilleur. Dieu n’en a pas fini avec moi! Il veut encore me surprendre, me charmer, me séduire! Et je voyais bien que le vin faisait le même effet sur tous. Car il coulait à flot ! C’était un vin généreux, abondant, surabondant même. Un peu comme Dieu qui donne toujours plus que ce que nous demandons. Dieu est excessif, il ne sait pas compter: la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure! Mais ce vin enivrait sans saouler: il déliait les lèvres et il déliait les cœurs. Les deux familles n’en faisaient plus qu’une et chacun versait son propre vin dans le verre de l’autre, et chacun révélait à l’autre sa vigne intérieure. Alors je me suis mis à enquêter pour savoir quel cépage, quel coteau avait pu produire un vin si nouveau et si joyeux. J’ai d’abord regardé du côté du jeune couple, en pensant que leur amour était si grand l’un pour l’autre qu’il débordait sur tous les convives. Mais ce vin-là avait un goût d’éternité: il devait venir de plus loin! Je m’approchai du maître d’hôtel, qui était tout déboussolé: « il ne savait pas d’où venait ce vin» (Jn 2,9). Je m’approchai alors des serviteurs qui m’amenèrent dans l’arrière-cuisine. Voyez-vous, ce sont les petites gens qui ont le secret de ces grands vins, et pour en trouver l’origine, il faut se retirer de la scène, il faut accepter une vie obscure, secrète, silencieuse. Les grands crus commencent dans le silence de la terre et mûrissent dans l’obscurité des caves. Les serviteurs me montrèrent du doigt six cuves, faites pour les ablutions rituelles. Je délaissais depuis quelque temps ces rites qui me semblaient artificiels, et même parfois hypocrites, mais je compris que ces rites religieux avaient leur importance, du moment qu’on les remplissait de notre vie. «Attention», me dit un des serviteurs, «nous avons rempli les jarres jusqu’au bord» (Jn 2, 7). J’ai bien compris son message: nous devons vivre «jusqu’au bout», rire à fond, pleurer à fond, jouer, travailler, servir, aimer jusqu’au bout, même quand cela fait mal! Le vin de Dieu ne peut surgir que d’une vie humaine bien remplie! Puis le même serviteur m’indiqua une femme: «suivez-la, c’est elle qui nous a dit ce que nous devions faire». Elle était en train de partir avec un groupe d’hommes. Je me mis à la suivre. Nous échangeâmes quelques mots. Elle lisait dans mon cœur: elle savait de quoi j’avais besoin, avant même que j’ouvre les lèvres. Elle sentait bien qu’Il me manquait le vrai bonheur, celui qui déborde. Puis elle conclut: «faites donc tout ce que vous dira mon fils: il marche devant. Ce n’est pas encore son heure, mais c’est pour bientôt!». Je me suis donc mélangé à la petite troupe qui suivait son fils. On les appelait les apôtres. Ils n’étaient pas tous très agréables, mais je savais que je devais rester avec eux pour ne pas perdre de vue Jésus. Je l’ai suivi pendant trois ans. J’ai bu ses paroles, ses gestes m’ont enivré. Et puis, un certain vendredi avant la Pâque, je me suis retrouvé aux pieds de Jésus, pendu à une horrible croix. Sa mère était là, silencieuse. Elle savait que son heure était venue. Soudain je vis un soldat avancer, et transpercer le côté du crucifié: il en coula un peu d’eau et un peu de sang. Je compris enfin d’où venait le vin de Cana, le vin de la joie: il venait du cœur de Jésus transpercé, du cœur de Dieu. Père Laurent



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