Joie, Joie, Joie...
Ça tranche avec cette expression, « Ce n’est pas la joie » qui sort, souvent | parfois | toujours | de temps à autre | de ma bouche (rayer les mentions inutiles)
« Il existe des chrétiens chauves-souris qui préfèrent l’ombre à la lumière de la présence du Seigneur ! » « Ça, c’est une maladie des chrétiens. Nous avons peur de la joie » Dixit pape François !
Alors il y a, en Eglise, des journées de la Joie comme il y aura les 17 et 18 septembre prochain les journées du patrimoine !
La première journée « officielle » pour inscrire la Joie au cœur de la vie c’est le troisième dimanche de l'Avent (Gaudete). Car la prière du jour commence ainsi : "Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche".
La seconde journée c’est le quatrième dimanche du Carême, (Lætare) qui marque une pause joyeuse.
Et la prière de ce jour commence par « Lætare Jerusalem ... » « Réjouis-toi, Jérusalem ... Soyez dans la joie et l’allégresse, vous qui étiez dans la tristesse. »
Alors la troisième journée de la Joie, pourrait être ce 24ième dimanche du temps de l’Église ! Comment commencerait la prière de chacun ? A chacun de la choisir !Ce dimanche c’est donc « Joie3 ! Oui Joie puissance 3 !
-La joie de cette femme plutôt pauvre qui retrouve sa piécette d’argent !
- La joie du berger plutôt riche qui retrouve une brebis perdue.
-La joie d’un père pauvre d’un fils perdu et riche de miséricorde... qui retrouve son fils !Et puis comment chaque journée, ne serait-elle pas éclatement de la Joie ?
Les réponses septiques fusent de toutes parts ! Tremblements de terre, pollution, inondations, orages, carences d’eau, vol, violence, maladie, et la liste est sans fin ...Mais il est des moments où nous finissons par retourner les événements en les voyant à l'endroit bien plus positifs que tous les revers et tous les envers ...
Reste gravé en moi ce moment où je me trouve devant ce jeune de 18 ans que l'on allait enterrer. Quelques jours avant mes larmes de peine avaient coulé ... à l'heure de la mort ! Mais ce jour devant l'immense parterre de fleurs blanches témoins d’une vie si courte mais tellement remplie ce sont des larmes de joie profonde qui m’ont saisi ! A cette heure ce fut pour moi " Bonne tristesse."
Un dénommé Paul (dans sa lettre aux Romains 8) nous parle de trois gémissements :
Les gémissements de la création, des humains et de l'Esprit Saint.
La création gémit : tremblements de terre, pollution, inondations, orages...
Les hommes gémissent dans la faim, la guerre, les prisons, le terrorisme, les accidents.
Dieu lui-même gémit devant les résistances des humains à ses appels à aimer, à partager.
Dieu souffre dans les drames humains.
Ce ne sont pas les gémissements d'un échec, d'une punition, d'une dégradation, mais les gémissements d'un enfantement, l'enfantement d'un monde nouveau. Malgré tout, Dieu et les hommes collaborent pour faire un monde nouveau : des cieux nouveaux, une terre nouvelle, des hommes nouveaux. Que nos gémissements ne soient jamais désespérés. Dans les joies et dans les peines, enfantons un avenir plus heureux avec courage. P. Thierry Mollard osfs.
Le : Samedi 10 Septembre 2022
Dans la rubrique : Vivre