Quand dans la vie un événement nous plaît, nous le chantons, le fêtons : « on arrose ça ! » ... sous les yeux médusés ce ceux qui sont effondrés car le même événement leur déplaît ou les désespère !
Cela pourrait illustrer le réveil du 9 novembre après les élections américaines !
S’il est légitime de se réjouir de l’aboutissement de ce que l’on espérait intensément, ou au contraire de pleurer amèrement ce que nous pensions comme une menace, cela ne doit pas nous faire oublier qu’à cette heure, un effort devient nécessaire pour comprendre les pourquoi et les comment de l’événement !
L’émotion ne doit pas empêcher la raison ou aigrir les cœurs jusqu’à la prochaine revanche possible! En ces temps-ci plus que jamais nous avons le besoin de « traverser le monde le journal à la main la bible dans l’autre » (Karl Barth) mais je rajoute volontiers le pain sous le bras !Le « journal » représente la compréhension quotidienne, que nous devons engager, du monde que nous nous forgeons en le traversant.
Le pain c’est l’effort ! « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (clin d’œil à la seconde lecture de ce dimanche -2 Th 3, 7-12- Oui le pain c’est la sueur nécessaire pour.... pénétrer les coulisses et comprendre les ressorts de ce qui nous apparaît en surface comme du politique spectacle avec son lot de violence verbale, d’irrespect profond, de négation de l’autre, du pauvre de l’étranger... et plus profondément qui altère la société civile en société du spectacle.
La Bible ? Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus lui-même amorce un discours sur la fin des temps mais plutôt que de laisser la peur monter le disciple aura à profiter du temps présent pour tenir à l’Évangile et en témoigner: "C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie!"
Le : Samedi 12 Novembre 2016
Dans la rubrique : Vibration