FP : 12 mars 2017
Lorsque l’enfant paraît il n’a de cesse que de marcher et de parler. Très vite, avec l’adolescence il s’essaie aux chemins extrêmes et à la parole redoutable !
Ces 40 jours de carême et de mûrissement sont un peu l’adolescence de la vie : parole et lumière entre cimes et plaines qui s’essaient et se refondent. Pourquoi grimper dans la haute montagne sinon pour s’arracher à « l’en bas » et repousser ses limites. Quitter les basses eaux de la maternité et marcher à la crête des cimes. Ici la lumière rivalise avec la parole. C’est comme on dit à l’ouverture du spectacle : « Eteignez les lumières, faites donner les projecteurs car il est bon que nous soyons ici. » Avec cette impression de flotter entre terre et ciel on s’entend dire dans le silence, de la part de Dieu qui est Père :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »
La terre est toute creusée, bosselée :
Ombres et traces de mal et de poings ;
Beauté cachée des regards quotidiens !
Et voici l’Homme, l’Homme lumière
Qui se dresse et transfigure la terre.Quelle est cette braise ardente de joie
Déposée par ton Dieu au fond de toi,
Et qu’aucun vent ne pourra éteindre ?
Laisse-toi changer encore sans craindreAux fragments de la Parole d’aujourd’hui
Au souffle délicat d’Esprit sans bruit.
Désire tellement d’un grand désir
Ce Dieu qui t’est donné en avenir !Le : Vendredi 10 Mars 2017
Dans la rubrique : Billet de la semaine