FP : 23 avril 2017 – 3ième dim de Pâques
Deux hommes sur une route. Ils marchent le pas lourd. Ils tournent le dos à la cité radieuse, trainant la mémoire du malheur, le poids de l’angoisse ! Ils ressassent ce qui s’était passé : l’inimaginable, l’amère déception, l’accident, la déprime, la voie sans issue, l’insupportable !
Ah quand cela vous tombe dessus ; qu’ils sont longs les chemins, où tout semble perdu, quand ce que l‘on croyait acquis définitivement, disparaît et se perd, sans que nous n’ayons imaginé une fin.
Deux hommes sur une route; ils sont rejoints. Leur souffle est trop court. Ils marquent l’arrêt !
Mais sur ce chemin de perdition, ils sont rattrapés ces 2 hommes trop seuls ! « Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie » ([1]) Il y a toujours quelqu’un d’autre sur le chemin, nous nous rendons à l’évidence, quoiqu’il en coûte : « Nous sommes en chemin pour marcher à tel point que marcher se dit cheminer » ([2]) Alors l’arrêt appelle la remise en route ! Sur le chemin qui s’ouvre à nouveau une espérance est en train de naître.
Le chemin ravive la source de nos vies par laquelle nous avons choisi d’avoir besoin des autres et de Dieu, par laquelle nous acceptons que les autres et Dieu même aient besoin de nous ! Alors tout devient grâce et lumière. Ici ([3]) c’est au pain qu’ils l’ont reconnu. C’est le partage qui fait surgir la vie et le goût de vivre !
Deux hommes sur une route. Maintenant, Ils font face à la cité radieuse avec cette autre mémoire discrète du pain rompu qui soulève consolation et bonheur, béatitude et prospérité.Le : Vendredi 28 Avril 2017